René Char, Les Feuillets d'Hypnos, Fragment 128
Commentaire de texte : René Char, Les Feuillets d'Hypnos, Fragment 128. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zazou371 • 10 Mai 2023 • Commentaire de texte • 899 Mots (4 Pages) • 557 Vues
Oral Fragment 128
Le poème fragment 128 est extrait de l'œuvre “Les Feuillets d'Hypnos” parue en 1946 et qui a été écrit par René Char poète du XXème siècle.
Ce recueil poétique fait partie du mouvement “poésie de la résistance" car il a été conçu durant la 2nd guerre mondiale lorsque René Char , résistant , était dans le maquis.
Recueil autobiographique , et témoignage d’une période sombre , le poème Fragment 128 raconte la prise en otage d’un village par des SS qui n’hésitent pas à torturer pour savoir où se trouve un résistant René Char.
Ce poème est écrit ainsi à la première personne. Le “je” raconte la scène qui se déroule sous ses yeux en nous faisant part de ses sentiments.
Ce poème est en prose même-si l'apparence fragmentaire du récit est présente.
En quoi ce poème est-il un récit personnel engagé ?
1) Le cadre spatio-temporel
2) La prise d’otage du village
3) La victoire du peuple
4) L’amour de son semblable
Pour commencer l’auteur nous décrit le cadre spatio-temporel (L1- L4)
Dans ces premières lignes , nous avons la présence des temps du récit : l’imparfait et le passé simple : “n’avait” L1 - “tenait” L3 et “commença” L4.
Ensuite il nous fait la description précise de la scène ce qui montre le réalisme et l’authenticité des faits. A la ligne 1 l’expression : “n’avait pas encore dégrafé les rideaux” nous montre que c’est tôt le matin il s’agit d’un indice temporel .Nous avons comme dans les récits la présence de personnages “boulanger” L1 - “SS” L2 - “miliciens” L3.
A la ligne 2 : nous avons une énumération "assiégé,bâillonné,hypnotisé" , elle accélère le rythme du poème et nous décrit les actions.
Ensuite à la ligne 3 : l’auteur emploie une personnification “sous la gueule de leurs mitrailleuses” ce qui caractérise leurs armes comme des animaux féroces et montre la violence de la scène.
Enfin à la ligne 4 , grâce à l’expression : “Alors commença l’épreuve” le poète crée du suspense et montre le début des événements.
Après avoir fait la présentation du cadre du récit et des éléments perturbateurs , nous passons maintenant à la 2eme partie de l’analyse : La prise d’otage du village.
Dans cette 2nd partie , le lecteur est en présence d’un nouveau personnage et d’une nouvelle étape dans la progression du récit. Le “je” est caché dans le village , sa présence ne doit pas être révélée.
On voit qu’il est en position d’attente, de prisonnier ; la scène est vue au travers de son regard les lignes qui le démontrent sont les (11 et 12).
On comprend que ce personnage est un capitaine , car il évoque la confiance qu’il a en ses hommes à travers ces verbes : “suivraient” L13 , “resteraient” L13 . Ces verbes sont conjugués au conditionnel et ils ont une valeur de futur dans la passé ce qui exprime la certitude qu’il a envers ses hommes.
Ensuite une alternance de phrases longues et de phrases nominales très courtes confère à l’extrait un rythme fait d'accélérations et de pauses pour poursuivre l’effet de suspense .
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