Molière, Don Juan, acte IV, scène 3

ALzieu-Oréal Louis 1G2                     Commentaire de Texte                                                       23/09/22

De son vrai nom Jean Baptiste Poquelin, Molière est un directeur de troupe, auteur, metteur en scène et acteur français du XVIIème siècle. Il écrit la pièce Tartuffe, face à laquelle les dévots s’opposent et l’interdisent pour critique de l’hypocrisie religieuse, Molière écrit alors Don Juan, où il y garde sa critique. Cette pièce rencontre un franc succès mais est peu de temps après sa sortie censurée pour athéisme et hypocrisie.

        L’extrait étudié est tiré de la scène 3 de l’acte IV de Don Juan. Cet extrait prend place dans la demeure de Don Juan, qui reçoit M. Dimanche, l’un de ses serviteurs, venu pour lui réclamer son argent. Son maitre lui pose des questions sur sa vie et sa famille, dans le but de le faire taire. Le serviteur repart sans avoir pu demander son dû. Don Juan aura interrompu et flatter M. Dimanche pendant tout leur conversation. Il le ridiculise, ce qui fait le comique de cette scène.

        Comment Don Juan fait tourner la visite de M. Dimanche à son avantage ? D’abord, nous verrons l’arrivée de M. Dimanche, dans un deuxième temps la stratégie efficace de Don Juan et en dernier le comique de la scène entre les deux personnages.

I) L’arrivée de M. Dimanche

        Don Juan en retard sur ses dettes, reçoit M. Dimanche, nous allons étudier leur entretien. Le début de la scène nous présente directement l’hypocrisie dont fait preuve Don Juan vis-à-vis de M. Dimanche. La première didascalie « faisant de grandes civilités » (l.1) à un coté humoristique quand on sait qu’il s’adresse à son serviteur. Don Juan a l’air impatient et préparé à la visite de M. Dimanche, on le sait grâce à la réplique : « Ah ! Monsieur Dimanche » (l.1). Il va mettre M. Dimanche de plus en plus mal à l’aise en lui affirmant qu’il lui porte beaucoup d’estime et d’attention : « au meilleur de mes amis » (l.9) qui est une hyperbole. Face à cette démonstration le serviteur ne sait pas quoi répondre, il se fait emporter dans la conversation de Don Juan sans pouvoir rien dire, mais ne répondre que des banalités : « Monsieur, cela n’est rien » (l.8). Après l’hypocrisie Don Juan se met à égal avec M. Dimanche.

        Don Juan voulant mettre son invité plus à l’aise le traite comme son semblable et même comme son ami : « point qu’on mette de différence entre nous » (l.19). Don Juan déjà assis demande une chaise pour M. Dimanche pour qu’il soit comme lui : « Otez ce pliant, et apportez un fauteuil » (l.16). Il lui jure qu’il est différent : « mais cet ordre n’est pas pour vous » (l.3). Lui dit qu’il est son ami et qu’il a des avantages comparés aux autres : « ne trouve jamais de porte fermée chez moi » (l.4). Monsieur Dimanche est confus, il essaie d’expliquer sa venue : « J’étais… » (l.12). Mais est interrompu par Don Juan, donc il n’arrive pas s’exprimer, Don Juan, qui se doute que ce n’est pas une simple visite, a le dessus sur son serviteur. Mais quelle est la stratégie de Don Juan ?

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