Marivaux et La Dispute (1744)
Fiche : Marivaux et La Dispute (1744). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anna FLE • 19 Février 2024 • Fiche • 2 451 Mots (10 Pages) • 123 Vues
La Dispute (1744)
Marivaux
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Les débuts d'un « Moderne» convaincu
Pierre Carlet naît à Paris le 4 février 1688. Son père est fonctionnaire de l'administration de la marine; sa mère est la sœur du grand architecte du roi. En 1698, le père devient contrôleur de la Monnaie. Pierre passe son adolescence en Auvergne. Les revenus que procure la charge paternelle permettent aux Carlet d'acheter les terres de Chamblain et de Marivaux. En 1710, Pierre Carlet revient à Paris pr suivre des études de droit.
En 1712, il publie une 1ère comédie en vers: Le Père prudent et équitable ou Crispin l'heureux fourbe, puis des romans de veine picaresque, dt La Voiture embourbée en 1714. Il adopte le nom de Marivaux, pd - avec Fontenelle - le parti des Modernes contre les Anciens et compose 2 œuvres burlesques, Télémaque travesti et L’Iliade travestie.
Ses contributions à différents journaux, dt le Nouveau Mercure, lui offrent une position reconnue ds le milieu littéraire parisien. En 1717, il épouse la fille d'un riche avocat. Ce confort matériel serait suffisant pr qu'il se consacre exclusivement à la littérature, pourtant le couple est ruiné par la banqueroute de Law. Faute d'argent, Marivaux ne peut succéder à son père, mort en 1719, ds la charge de directeur de la Monnaie. Il reprend le chemin du théâtre.
La réussite théâtrale
En 1720, il donne une comédie, Arlequin poli par l'amour, aux Comédiens italiens, et une tragédie en 5 actes et en vers, Annibal, aux Comédiens français. La 1° remporte un vif succès, la 2° est un échec. Ce sera l'unique tragédie de Marivaux. C'est ainsi que, de 1722 à 1740, il va écrire pr les Italiens des comédies d'un ton nouveau, ds le langage de la conversation: La Surprise de l'amour (1722), La Double Inconstance (1723), La Fausse Suivante (1724), Le Jeu de l'amour et du hasard (1730)... Si l'expressivité, la spontanéité et la fantaisie des Italiens conviennent à son théâtre, Marivaux n'en confie pas moins 9 comédies aux Comédiens français, dont 3 seulement connaissent le succès: La Seconde Surprise de l'amour (1727), Le Legs (1736) et Le Préjugé vaincu (1746).
Entretemps, il est reçu avocat, mais exerce peu. Parallèlement à ses activités théâtrales, il fonde un journal, Le Spectateur français, qui sortira 25 numéros jusqu'en 1724. Marivaux peut y exercer ses talents de conteur, de moraliste et de philosophe. Son épouse meurt en 1723, il ne se remariera pas.
Le retour au roman
Journaliste et auteur de théâtre reconnu, Marivaux devient l'hôte assidu, dès 1730, des salons littéraires et mondains de Mme du Deffand et de Mme de Tencin. Il entreprend, à partir de 1731, l'écriture de La Vie de Marianne, un roman en 10 parties dont la publication s'échelonne jusqu'en 1741. Le Paysan parvenu paraît en 1734. Ces 2 autobiographies fictives, d'une structure similaire, empruntent au roman d'apprentissage pr décrire l'ascension sociale des personnages. À la finesse de l'analyse psychologique et des sentiments se mêle l'observation ironique de la comédie sociale.
Marivaux se présente à 2 reprises à l'Académie française, en vain. Il est finalement reçu en 1743, grâce à l'influence de Mme de Tencin et pr faire barrage à Voltaire, que l'Académie apprécie encore moins. Blessé par une série d'insuccès (dt La Dispute, en 1744, qui tombe après 1 seule représentation) et de critiques de plus en plus acerbes, il se détourne progressivement de la scène. Les subtilités de son style ne conviennent plus au goût du jour, qui préfère le sentimentalisme du drame bourgeois ou le scepticisme du roman libertin.
Protégé par Mme de Pompadour et pensionné par le philosophe Helvétius, il se consacre au genre de l'essai: Réflexions sur l'esprit humain, à l'occasion de Corneille et de Racine; et du dialogue: L'Éducation d'un prince. Il meurt à Paris le 12 février 1763, à l'âge de 75 ans.
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Costumes et décors :
Il n'existe pas à proprement parler de metteur en scène à l'époque de Marivaux: son acte de naissance correspond à la fondation du Théâtre-Libre par André Antoine en 1887... Jusqu'à cette date, l'auteur (ou le chef de troupe) dirige les acteurs, tandis qu'un régisseur se charge d'assurer les conditions matérielles de la représentation.
- Le décor au XVIIIe
Ilest composé de toiles peintes et d'accessoires. Le décor ne se veut pas réaliste, au sens moderne du terme, mais délimite l'espace ds lequel évoluent les pers, en conférant une relative vraisemblance à l'action. Pr La Dispute, bien qu'on ne possède pas de gravures élaborées à partir de la représentation, on peut toutefois penser que les hautes murailles ainsi que les élts champêtres étaient figurés, conformément à ce que décrit le prince aux 2ères scènes de la pièce.
Les costumes
Ils ne prétendent pas être réalistes: la bergère de théâtre ne ressemble en rien à une bergère des campagnes françaises. Les costumes, cô le décor, sont tributaires d'une convention. Ds La Dispute, il est probable que les 2 observateurs internes, Hermiane et le prince, étaient richmt parés, ainsi que l'exige leur condition sociale. Les jeunes gens devaient être plus simplt vêtus. Des accessoires sont introduits lorsqu'ils sont exigés par le texte: portraits et miroirs, par ex.
- Le jeu des acteurs évolue considérablement au XVIII:
De nombreux traités sont publiés, dont bcp critiquent la déclamation et prennent position pr un jeu plus naturel, moins réglé, qui laisse plus de part à la sensibilité des acteurs et mette davantage en lumière la variété des personnages représentés. (DIDEROT)
Disposition architecturale de la salle :
Le « théâtre à l'italienne » est fondé sur une distinction nette entre la salle et la scène qui se font face, séparées par le cadre de scène; la salle elle-même est arrondie (comme un amphithéâtre), afin de permettre une bonne visibilité, et composée de différents niveaux (corbeille, balcons).
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