Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

JUSTE LA FIN DU MONDE-JLL

Introduction:

Naît en 1957, Jean-Luc Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scène français du XXème siècle mais, il succombe à la maladie du SIDA en 1957. Dans juste la fin du monde, une pièce rédigée en 1990, il vient évoquer le retour de Louis 34 ans, dans sa famille pour annoncer une nouvelle de la plus haute importance: Sa mort prochaine.Étant lui même atteint d’une maladie incurable, cette pièce témoigne de la complexité des rapports au sein de la famille , avec les non- dits, les conflits, et le jugement. Le prologue qui ouvre cette pièce s’inspire des prologues des tragédies grecques qui annonçaient de manière prophétique le sort qui attendait les personnages. Ici Louis dans un monologue annonce lui-même sa propre mort et sa décision de rendre visite à sa famille.

LECTURE DU TEXTE

Problématique:

En quoi ce prologue qui joue sur la confusion annonce-t-il au spectateur une intrigue qui semble à la fois traditionnelle et moderne?

Mouvements:

-1er mouvement l.1 à 15→ Annonce de la mort de Louis

-2ème mouvement l.15 à 28→ Décision de Louis de retourner dans sa famille

-3ème mouvement l.28 à la fin→  Louis exprime son désir de rester maître de lui-même

→ 1er Mouvement: Annonce de la mort de Louis

L.1: Complément circonstanciel de temps “plus tard, l’année d’après” → indiquent des repères temporels confus, qui ne peuvent être situés dans une chronologie puisqu’ils ne sont pas rattachés à aucun moment déterminé

L.2-3: “j’allais mourir”=Imparfait(temps passé)+cct “maintenant”=présent +future “c’est à cet âge que je mourrais”→confusion temporelle: mort est présentée comme non advenu mais inévitable

→mort inévitable s’inscrit dans la tradition de la tragédie: lecteur spectateur sait dès le début la mort prochaine du perso

L.3: “j’ai près de 34 ans”=dbl destination→ info destiné publique louis sais son âge, rappelle fonction tradi du prologue: délivrer des infos

L.4: répétition “mort”l.2 →rappelle destin tragique  + Anaphore “l’année d’après”=suggère une prise de parole difficile et retour à la fatalité

L.5-6: Répétition verbe attendre “j’attendais”= insiste sur le fait que Louis est paralysé par l’idée de sa propre mort.+ cette attente de la mort se traduit par une perte de repère pour Louis “à ne rien faire‚ à tricher‚ à ne plus savoir‚”

L.10-11: Champ lexical de la bataille “Un extrême danger” “trop violent” “ennemie” “détruirait”→ Le texte se teinte d’une couleur épique.L'ennemi à abattre serait la mort

L.10-11: Champ lexical de la précaution: “a peine” “imperceptiblement” “sans vouloir” “comme on ose bouger parfois”→ On comprend ici que c’est la peur qui emprisonne le personnage. La peur face à un temps personnifié comme un ennemi métaphorique, toujours prêt à frapper.

L.15: préposition privative “sans espoire”→ Renvoie à la dimension tragique traditionnelle

Transition:C’est cette conscience de sa mort prochaine qui pousse Louis à retourner dans sa famille pour les en avertir

→ 2ème Mouvement: Décision de Louis de retourner dans sa famille

L.18: Emploi du passé simple “je décidai”(temps narratif par excellence) l’idée de la quête est confirmée + “retourner” ; “revenir”→ Mise en avant de la thématique retour

L.18-19:Enumération de CC de manière “lentement, avec soin, soin et précision” “calmement, d’une manière posée”→Témoigne d’une difficulté à trouver le bon mot→ annonce le futur problème de la pièce( difficulté à trouver le mot juste) = fonction prologue tradi

...