Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce : Comment Lagarce, dès le prologue, nous plonge-t-il in medias res dans une pièce tragique ?

Prologue juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Dans la seconde moitié du XXe siècle, après avoir vécu le traumatisme de la seconde guerre mondiale, certains auteurs portent leur réflexion sur la condition humaine. C’est le cas notamment de Jean-Luc Lagarce, qui, après avoir appris qu’il était atteint du sida, écrit Juste la fin du monde qui met en scène un personnage qui se sait condamné lui-même.

Cette pièce est un huis-clos formé de 5 personnages constituant un cercle familial qui va bientôt être bouleversé par une annonce cruciale. Louis, personnage principal revient dans sa famille après douze ans d’absence pour annoncer sa mort prochaine dut à une maladie. L’allusion autobiographique se double d’une référence tragique car rien ne se dit facilement dans le cercle familial, la parole se cherche, se perd pour finalement révéler que des crises, et ce dès le début de la pièce. Le prologue jouit donc d’un statut particulier puisqu’il annonce brutalement ce qui sera la matière tragique de la pièce.

Comment Lagarce, dès le prologue, nous plonge-t-il in medias res dans une pièce tragique ?

La 1ere partie de notre analyse sera consacrée à la manière dont Lagarce met en scène une issue tragique tandis que la seconde partie de notre analyse sera consacrée à la révélation de ce qui peut paraître indicible.

1er mouvement : l.1 à 18 : l’annonce de louis au public qu’il va mourir

2ème mouvement : l.19 à 32 : annonce du retour à sa famille

3ème mouvement : l.32 à 36 : louis veut garder le contrôle

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