Juste la fin du Monde, Jean-Luc Lagarce
Dissertation : Juste la fin du Monde, Jean-Luc Lagarce. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bonsayer • 1 Avril 2024 • Dissertation • 1 552 Mots (7 Pages) • 102 Vues
Les retrouvailles familiales sont souvent l'occasion de révélations inattendues et de confrontations émotionnelles .Le texte présenté est un extrait de la pièce de théâtre "Juste la fin du monde" écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990. Cette œuvre se situe à la croisée des chemins entre les siècles, puisqu'elle a été composée à la fin du XXe siècle, période marquée par de nombreuses mutations sociales et politiques. La pièce se penche sur les thèmes de la crise personnelle et de la crise familiale, montrant la complexité des liens et la communication au sein d'une famille. Dans cet extrait, nous assistons à une scène où les personnages de Suzanne, Louis, Antoine, Catherine et La Mère interagissent lors d'un dimanche qui semble être une retrouvaille familiale importante. La tension et les non-dits y sont palpables, indiquant des relations compliquées et peut-être longtemps évitées. Ce moment invite les spectateurs à réfléchir à leurs propres familles et aux façons dont nous communiquons ou souvent, ne communiquons pas avec ceux que nous aimons. Pour analyser ce texte nous nous poserons la questions de . Dans une premiere partie les retrouvailles et présentations (l1-8).dans une deuxième partie plusieurs dialogue en parallèle(l9-28). Et enfin dans une troisième partie l’incrédulité de la mère (l29-34).
La pièce s'ouvre avec la tournure présentative « c'est Catherine. »l 1 Le spectateur devine que cette tournure est adressée à Louis par une membre de sa famille qu'au vers 3. La pièce s'ouvre donc sur l'introduction du personnage principal au sein de sa famille. La deuxième phrase reformule la première sans ajouter d'information, avec une épanorthose Suzanne se corrige pour atténuer la froideur. Cela créer un effet d'insistance inutile. Le présentatif « C'est Louis » qui suit l'apostrophe de Catherine indique un geste joins à la parole, Suzanne s'adresse à sa belle-sœur et lui présente Louis.
→ Le présentatif « voilà » situé devant « Louis» à également le rôle d'une didascalie interne. Enfin l'apostrophe final à « Catherine » embrouille la présentation en la surchargeant et donne le tournis au lecteur qui n'est pas aidé par l'absence de didascalies. Ensuite, l'apostrophe « Suzanne » suivie de l'injonction « s'il te plait » exprime ici un reproche poli mais assez sec fait par Antoine à sa sœur. Deux expressions de l'ordre suivent: un présent « tu le laisse » et un impératif « laisse-le », montre une épanorthose dans la réaction d'Antoine qui semble montée petit a petit, exaspéré par l'attitude de sa sœur qui ne respecte pas les règle d'usage: faire entrer d'abord, présenter ensuite. La phrase affirmative qui suit s'adresse à Antoine, le but étant d'apaiser calmer le jeu en justifiant la précipitation de Suzanne par le fait quel soit contente. Ensuite, la comparaison que dit Antoine par la suite est moins agréable, Il se moque de l'impulsivité de sa petite sœur la comparent à une réaction d’un chien et non posément comme une personne sensée.
Il - plusieurs dialogue en parallele
Transition: après cette arrivée de Louis que l'on sent déjà tendue notamment avec la réaction d'Antoine, la mère interviens avec une réaction aussi bien désopilante que saugrenue.
= On ne sait pas vraiment à qui la mère s'adresse, Suzanne ou Antoine, elle n'est pas claire dans ses propos. Elle va répéter l’injonction « Ne me dit pas ça » 3 fois avec 3 formes différentes on peut donc y voir une polyptote, et donc comprendre que la mère refuse d'entendre ce qu'elle peut envisager. La périphrase « ce que je viens d’entendre » est une preuve de son deni, elle refuse de reconnaître que son fils Louis ne connaît pas sa belle-sœur. D'ailleurs c'est la première fois qu'elle interviens, et ce n'est pour saluer Louis mais pour réprimer Antoine. Sa phrase entière est comme hachée, non construite, pour exprimer laborieusement ce qui pour elle est impossible. La vérité finie pourtant par surgir, à la forme interrogative avec la question « tu ne connais pas Catherine », comme si la mère espérait que l'idée serait fausse. Sa dernière phrase relève toujours de l'oralité, le fait que cette fois elle s'adresse à Louis, le seul qu'elle nome car les autres membres de la famille sont désignés par un « vous », suggère une grande proximité affective. Les trois phrase négative et le point d'interrogation final montre son insistance à recevoir une réponse différente de la part de Louis.
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