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Jean Anouilh, le chêne et le roseau

Commentaire de texte : Jean Anouilh, le chêne et le roseau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 444 Mots (6 Pages)  •  209 Vues

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Jean Anouilh est un dramaturge français né le 23 juin 1910 et est décédé le 3 octobre 1987. La fable que nous étudierons aujourd’hui est le chêne et le roseau publié en 1962. Jean Anouilh mêle le classicisme et la nouveauté ainsi il a récrit une fable de Jean de La Fontaine. Cette fable raconte l’histoire d’un chêne et d’un roseau qui ne voit pas les choses du même œil. Nous analyserons cette œuvre en nous posant la question suivante : « En quoi la fable de Anouilh diffère-t-elle de l’original, celle de La Fontaine ? ». Pour cela nous verrons en quoi les personnages d’Anouilh sont drastiquement différents de ceux de La Fontaine puis quelles sont les différentes morales de ces fables et enfin comment ce texte est devenu parodique.

Premièrement les personnages de la fable de Jean Anouilh différent par rapport à ceux de la fable original (Jean de La Fontaine), dans un premier temps nous avons le roseau. Dans cette fable il est décrit assez péjorativement, « nous autres, petites gens » (vers 11) l’adjectif « petites » renvoi à sa petitesse morale. Mais encore « si faibles, si chétifs, si humbles, si prudents » (vers 12) cette énumération de l’adverbe « si » intensifie et souligne sa fragilité. Encore une fois l’adjectif « petite » (vers 13) sert à montrer un de ces défaut et cette fois c’est son orgueil car il met en avant sa « petite » vie. De plus « Il se tenait courbé par un reste de vent » ce vers nous montre que le roseau reste soumis aux aléas naturels. De ce fait nous pouvons observer le champ lexical de la météo : « orage, souffle profond, cyclone, vent », les intempéries peuvent ainsi être une métaphore des difficultés de la vie. Et aussi « qu’en dites vos mon compère ? (il ne se fût jamais permis ce mot avant) » ( vers 22-23 ), ce nom, commun : « compère » montre que le roseau est moqueur envers le chêne. Cependant l’incidente nous prouve aussi que le roseau se sent victorieux face au chêne, qu’il en est fier et opportuniste. Et « on sentait dans sa voix sa haine satisfaite. Son morne regard allumé » (vers 26-27), dans ces phrases nous entendons une allitération en « S » ainsi nous pouvons dire que le roseau est persiflé car le son « S » peut directement faire référence au serpent. « Sa haine satisfaite » est une antithèse qui nous démontre qu’il est sans compassion pour le chêne qui est en train de mourir. Donc le roseau est décrit avec de nombreux adjectifs péjoratifs, nous voyons que malgré sa petite taille il peut être très haineux. Or dans la fable de la Fontaine il est décrit comme un arbuste sage et qui parle très peu. Dans un second temps nous avons le chêne qui est décrit de sorte qu’on l’apprécie. Ainsi l’hyperbole et le champs lexical de la souffrance « de mille morts, de milles peines » (vers 29) le rendent courageux. De plus la ponctuation saccadée intensifie le mal être de l’arbre et nous fait ressentir encore plus de pitié. Mais aussi le vers « son sourire triste et beau » (vers 30) renforce ce sentiment de pitié grâce à l’antithèse de triste et beau. Enfin « je suis encore un chêne » (vers 32) met le grand arbre en valeur car il parait beau majestueux, « encore » nous montre que le chêne ne renonce pas à ses valeurs même si il en meurt. Cependant dans la fable de La Fontaine le chêne est défini par sa fierté, il parle beaucoup, et il est moqueur du roseau qui se courbe à la moindre brise. Ainsi le chêne et le roseau sont devenus l’opposé de leur personnage de la première fable.

Deuxièmement la morale diffère d’une

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