Guillaume d’Aquitaine, « À la douceur de la saison nouvelle »

« À la douceur de la saison nouvelle » est une reverdie, une chanson célébrant le retour du printemps, écrite par Guillaume d’Aquitaine. Dans ce poème, le printemps semble symboliser l’éveil du sentiment amoureux. En effet, c’est une saison où tout revit. Cependant, les sentiments du poète ne paraissent pas en accord avec la nature. Premièrement, le printemps est caractérisé comme une « saison nouvelle » (v.1) empreinte de « douceur ». C’est à cette période que la nature revit comme nous l’indique le vers 2 « feuillent les bois ». De plus, « les oiseaux chantent, chacun dans son latin » (v.2-3). Ici, les oiseaux peuvent représenter les musiciens qui chanteraient la reverdie. De même, un rejet met en valeur le verbe « chantent ». Ensuite, le poète évoque le fait d’ouvrir son cœur « à ce que l’on désire le plus » (v.6). Ainsi, nous pouvons voir là une invitation à l’amour. Deuxièmement, bien que ce poème soit une reverdie, c’est aussi une élégie élégiaque. Ainsi ce poème lyrique exprime une plainte. Malgré le fait que le printemps symbolise la saison de l’amour, le poète est tourmenté et ses sentiments ne sont pas en accord avec la nature. Tout d’abord, « [son] cœur ne dort ni ne rit » (v.9), cette citation nous montre que le poète éprouve de la tristesse et de l’inquiétude. En effet, il est séparé de la femme qu’il aime et « [il] ne voi[t] venir ni messager ni lettre scellée » (v.8). En outre, « [il] n’ose faire un pas en avant » (v.10). Ainsi, à l’inverse de la nature, lui ne revit pas, il reste figé dans l’attente. Une attente d’autant plus douloureuse par le fait que le poète est dans le doute, comme nous le montre la citation « jusqu’à ce que je sache si notre réconciliation est telle que je la désire ». Nous pouvons supposer que le poète et la femme qu’il aime ont eu un désaccord et qu’ils se sont quittés sur la réconciliation de celui-ci. Ainsi, le poète se plaint de la séparation, entre lui et l’être qu’il aime, dont il souffre davantage au réveil du printemps, image de l’amour. En conclusion, le printemps réveille chez le poète les sentiments qu’il éprouve mais aussi l’inquiétude et la tristesse à laquelle il est en proie

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