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Giton et Phédon

Analyse sectorielle : Giton et Phédon. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2024  •  Analyse sectorielle  •  1 235 Mots (5 Pages)  •  94 Vues

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Repérages

Procédés

Analyse

Lignes 1 et 2

« teint, visage, joues, œil, épaules »

champ lexical de la physionomie 

L’auteur commence par le portrait physique de Giton, accompagné d’adjectifs mélioratifs « frais, plein, large, haut » qui nous montrent la lourdeur du personnage et caractérisent son physique comme étant aussi envahissant que son caractère.

« joues pendantes »

hyperbole

nous montrent le début d’un portrait satirique. Cela marque un excès de nourriture chez le personnage.

Parataxe (juxtaposition de propositions sans mots de liaison)

crée un effet d’accumulation qui souligne la vigueur de Giton. Ce physique nous instruit sur le caractère orgueilleux du personnage : il en impose, ou plutôt il s’impose par son attitude prétentieuse.

Lignes 3 et 4

« il parle avec confiance ; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit ».

Le portrait physique glisse ensuite au sociologique quand La Bruyère dépeint le personnage dans ses relations avec les autres

Lignes 4 à 9

« Il »

répétition du pronom personnel

Le dédain de Giton à l’égard de ses interlocuteurs est la 1ère remarque dépréciative du portrait.

Cette répétition témoigne de l’égocentrisme de Giton, de son omniprésence, incapable d’un réel échange avec autrui.

Lignes 4 et 5

« ne … que »

négation restrictive

révèle que le personnage réduit le discours d’autrui à peu de choses.

« il déploie un ample mouchoir avec grand bruit ; il crache fort loin, et il éternue fort haut »

répétition de l’adverbe « fort »

Son excès de confiance le mène à une impolitesse et un irrespect choquant 

insiste sur la grossièreté de cet homme qui répand aussi largement ses paroles que sa salive.

Lignes 5 et 6

 « Il dort le jour, il dort la nuit, »

rythme binaire et les deux parallélismes 

champ lexical du sommeil (et l’hyperbole + antithèse jour et nuit)

parallélisme avec la répétition dormir :

le personnage agit toujours de la même façon, et en deux temps, comme s’il en rajoutait toujours. De même, qu’il soit éveillé ou endormi, il est déplaisant :

révèlent un comportement inadapté à la vie « en compagnie » (cf. honnête homme doit savoir accorder son attention à autrui).

Giton domine donc l’espace social sans respecter la bienséance si importante au 17ème siècle.

Souligne que la richesse de Giton ne semble pas être le fruit d’un travail abondant,

« profondément » et « jour et nuit »

présent de l’indicatif

L’adverbe long (4 syllabes) « profondément » s’oppose à la brièveté (monosyllabe) des mots « jour et nuit » pour faire ressortir la paresse de Giton.

A ici valeur de vérité générale ou au moins d’habitude. Met en valeur la paresse exemplaire

Lignes 6 et 7

« plus...que »

a

comparatif

antithèse

Relève la domination de l’espace par Giton

Ligne 7

« milieu »

Signifie qu’il revendique être au centre de l’attention.

Lignes 8 et 9

« il s’arrête et on s’arrête ; il continue de marcher, et l’on marche. »

parallélismes syntaxiques, avec la répétition des verbes antihétiques « arrêter », « marcher »

hyperbole par le pronom indéfini « tous ».

montrent le fonctionnement d’une société où l’aristocratie dicte tout : « tous se règlent sur lui »

Lignes 9 et 10

« il interrompt, il redresse ceux qui ont la parole : on ne l’interrompt pas, on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler ; »

« on….on….on... »

parataxe ou asyndète

L’

anaphore

Giton domine les conversations.

Cette parataxe ou asyndète de « mais » restitue les sèches interruptions que Giton impose aux autres ainsi que son flot de paroles incessant.

du pronom indéfini « on » désigne les interlocuteurs de Giton en incluant le lecteur

Ligne 11

« s’asseoir » et « s’enfoncer »

gradation descendante 

La Bruyère poursuit sa satire en décrivant les postures de Giton.

indique l’avachissement de Giton.

Lignes 11 et 12

« vous le voyez s’enfoncer dans le fauteuil, croiser ….froncer….abaisser...relever...découvrir. »

suite de verbes à l’infinitif

dénonce l’excessive mise en scène de soi. Ses postures travaillées et artificielles s’opposent à une attitude naturelle et honnête.

Ligne 11

« vous le voyez »

hypotypose

met en scène le lecteur qui est pris à témoin : on voit parfaitement de quoi il est question

Lignes 12 et 13

« fierté, « audace »

gradation

confirme que Giton n’est pas soumis et qu’il ne craint rien.

Lignes 13 à 15

 « il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ».

accélération du rythme par une énumération d’adjectifs péjoratifs

dresse le portrait satirique de Giton. Cette énumération restitue l’inconstance de Giton qui change de masque au gré des circonstances.

Ligne 15

« Il est riche »

dernière phrase, brève et explicite

Cette dernière remarque apparaît comme la conclusion évidente à ce portrait dépréciatif : seul un homme riche pourrait se comporter ainsi. On a donc encore parataxe/asyndète : la relation causale est implicite mais c’est bien parce qu’il est riche qu’il peut se comporter ainsi. Ainsi, ce portrait dénonce non seulement l’attitude d’Arrias, mais aussi l’attitude de toute une société qui se soumet au pouvoir de l’argent. (ça, c’est pour répondre à ta problématique !)

2ème mouvement : Phédon, le pauvre insignifiant

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