Explication linéaire : la Mort de Nana, Emile Zola
Commentaire de texte : Explication linéaire : la Mort de Nana, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tenis24 • 4 Février 2024 • Commentaire de texte • 1 071 Mots (5 Pages) • 800 Vues
Explication de texte Nana d’Emile Zola
Introduction
Ce texte est l’explicit du roman Nana écrit par Emile Zola et publié en 1880. Emile Zola est un écrivain et journaliste français né en 1840 et mort en 1902. Il est le chef de file du mouvement du naturalisme. Nana est le neuvième tome des Rougon-Macquart, fresque romanesque, véritable saga familiale dépeignant la société française sous le Second Empire. Nana, issue d’un milieu pauvre ouvrier, est une prostituée célèbre à Paris, entretenue par des hommes riches.
On analysera comment la description de la mort de Nana est un portrait naturaliste, symbole de la déchéance du Second Empire.
Ce texte se divise en trois parties :
- La première partie commence à la ligne 1 « Une lumière vive », et se termine ligne 4 « elle partie, elle ferma la porte » : Mise en lumière du tableau de la mort
- La deuxième partie, de la ligne 4 « Nana restait seule», à la ligne15 « visage l’avait pourri » : description naturaliste d’un cadavre en putréfaction
- La troisième partie est de la ligne 16 « La chambre était vide. », à la ligne 17 « à Berlin ! » : Portée symbolique de la mort de Nana
1ère Partie - Mise en lumière du tableau de la mort
Le texte démarre par une mise en lumière violente du corps en cours de décomposition de Nana. C’est une mise en lumière au sens propre, « Une lumière vive éclaira brusquement le visage de la morte ». Les anciennes connaissances de Nana sont venues lui dire adieu mais sont arrivées trop tard. Le champs lexical de l’horreur est très présent « horreur », « frémirent », « se sauvèrent ».
Nana n’est plus une personne mais seulement un corps inerte. Zola utilise une tournure passive pour la décrire : « elle est changée » au lieu de « elle a changé ». La répétition de cette phrase « elle est changé », exprime le choc de Rose. C’est aussi l’expression de la première impression, vue de l’extérieur, de la transformation physique de Nana après sa mort.
Nana est abandonnée par tous. Rose, qui est une comédienne rivale de Nana est la dernière à quitter la pièce « Elle partit, elle ferma la porte ». C’est comme si le fait de venir la voir, c’était pour être témoin de sa fin misérable, le corps pourri par la petite vérole, maladie sexuellement transmissible, courante chez les prostituées à l’époque.
2eme Partie - description naturaliste d’un cadavre en putréfaction
Cette deuxième partie constitue l’essentiel du texte (10 lignes sur 17). C’est une description extrêmement détaillée et minutieuse de la décomposition du corps de Nana.
Au début de cette partie, la bougie a remplacé la lumière vive. Ce contraste est une métaphore de la vie qui décline jusqu’à la mort. Aussi Nana est seule, comme un rappel de l’Homme devant la mort.
La décomposition est comparée à « un charnier ». C’est une autopsie visuelle décrite avec tant de précisions qu’on visualise le corps à en être dégouté. Cette description minutieuse et très réaliste est une des principales caractéristiques du mouvement naturaliste. C’est une évocation presque médicale : « tas d’humeur et de sang », « une pelletée de chair corrompue » , « les pustules », « flétries, affaissées, d’un aspect grisâtre de boue », « purulence », « Le nez suppurait encore », « toute une croûte rougeâtre partait d’une joue, envahissait la bouche », « le virus », « elle avait empoisonné », « remonter au visage et l’avait pourri ». C’est un portrait hyperbolique qui mélange horreur et fascination. Zola utilise ce langage fort pour mettre en avant les ravages de la maladie et la décadence de l’époque.
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