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Embrassons-nous Folleville !

Commentaire de texte : Embrassons-nous Folleville !. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  255 Vues

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Il s'agit de ce qu'on appelle des scènes d'exposition dont la fonction est de nous renseigner sur le lieu, les principaux personnages (nom, caractère, projet, manie...), l'intrigue et le ton (tragédie ou comédie)

La longue didascalie révèle le souci de donner à voir un décor, non pas spectaculaire, mais attrayant et riche d’accessoires. Nous retrouvons "un salon Louis XV" (l.1) puis quelques précisions sont apportées telles que : "cheminée”(l.3), "deux vases de porcelaine”(l.4), “console”, "chaises, fauteuils" (l.5). La didascalie initiale et le décor situent l’action dans un salon sans indications suffisantes pour en déterminer l’époque.

De là, nous pouvons déduire qu’il s’agit d’un salon appartenant à un riche propriétaire, sans doute appartenant à la grande aristocratie française de cette époque.

Le monologue de la scène 1 permet de connaître Folleville mais aussi des personnages absents, leur situation et leurs intentions qui suggèrent un conflit a priori aisé à surmonter.

Labiche prend soin de nous informer du statut et des noms des personnages : M. le marquis de Manicamp, sa fille Mademoiselle Berthe de Manicamp, le chevalier de Folleville et sa cousine Aloise.

Folleville révèle aussi son caractère ainsi que celui de Manicamp. Il nous révèle aussi les sentiments de Folleville et sa préférence pour Aloïse ainsi que son engagement et l’accord des familles pour ce mariage.

En effet, Folleville semble être un jeune homme timide puisqu’il n’ose pas avouer son désaccord a Manicamp malgré sa détermination « Allons c’est décidé, il faut que j’en finisse aujourd’hui” (l.9), Folleville semble prendre son courage à deux mains afin de dire la vérité au marquis de Manicamp.

Celui-ci semble être vif et enthousiaste et cela se remarque dès le commencement du dialogue avec Folleville à la scène 2 ligne 35, ”Où est-il ? Où est-il ? Ah ! Vous voilà Mon cher Folleville… mon bon Folleville !” Manicamp semble en effet porter une grande affection ainsi qu’admiration pour Folleville, notamment avec l’emploi de l’adjectif “bon Folleville” ou encore “Embrassons-nous Folleville !” (l.38).

Manicamp est attaché à Folleville et nous comprenons pourquoi cela empêche le timide Folleville de lui annoncer que le mariage avec sa fille, Berthe, est impossible.

D'où l’intrigue mise en place dès les premières lignes puisque dans le monologue de Folleville, celui-ci explique sa contrainte a se marié à la fille de Manicamp, Berthe, malgré son désaccord incompris. En effet, Manicamp veut par tous les moyens les unir, bien que Folleville soit déjà promis à sa cousine Aloise, qu’il semble aimer.

Ce monologue nous apprend que l’action de la pièce – qui paraît bien limitée – tiendra dans la détermination de Folleville à se dégager de la volonté de Manicamp à en faire son gendre.

 

Le fait que Folleville commence par un monologue permet de nous intriguer davantage et de connaitre plus les opinions et pensées du personnage principal. On se demande aussi si Folleville va cette fois-ci faire le pas d'annoncer cette nouvelle assez délicate à Manicamp. Du coup le spectateur est plus concentré et attend comment va réagir Folleville pour lui annoncer.

Labiche joue à reprendre une situation comique traditionnelle, utilisée par Molière notamment dans L’Avare et dans Le Mariage forcé : un père veut obliger sa fille à épouser le prétendant qu’il lui destine, alors qu’elle en aime un autre.

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