Critique de la représentation théâtrale du Malade Imaginaire de Molière au théâtre du Ranelagh à Paris
Compte rendu : Critique de la représentation théâtrale du Malade Imaginaire de Molière au théâtre du Ranelagh à Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Melissa Jeanneton • 13 Mars 2023 • Compte rendu • 551 Mots (3 Pages) • 247 Vues
Melissa Jeanneton 104
Critique de la représentation du Malade imaginaire au théâtre du Ranelagh le 16/02
Le 16 février 2023, nous avons assisté à la représentation du Malade Imaginaire de Molière, au théâtre du Ranelagh à Paris, dans une mise en scène de Jean-Philippe Daguerre.
Cette pièce est une comédie-ballet en trois actes créés le 10 février 1673 qui mêle deux intrigues : celle du mariage d’Angélique, qui aime Cléante mais est contrainte d’épouser un médecin (Thomas Diafoirus) par son père Argan ; et celle de la prétendue maladie d’Argan, qu’il croit incurable et qui le rend complètement dépendant des médecins et apothicaires, alors qu’en réalité Argan se porte parfaitement bien. Ainsi dans cette pièce Molière fait la satire de la médecine, dans le but ultime de corriger les mœurs de l’époque.
Dans la représentation théâtrale auquel nous avons assisté, la mise en scène est plutôt sobre et conforme au style de l’époque (au niveau des costumes, du décor). Seulement la comédie est représentée (pas la partie « ballet » avec les intermèdes). Tout au long de la pièce, nous pouvons observer que le fauteuil d’Argan, imposant et placé au milieu de la scène (également étant le seul objet éclairé au début de la scène, ce qui renforce son importance dès le début), constitue le fil conducteur du récit, il est présent du début jusqu’à la fin ; c’est le point de convergence de toutes les actions des comédiens et le centre d’attention des spectateurs.
En outre, j’ai remarqué de nombreuses situations de comique de gestes créées par le metteur en scène et qui selon moi donne une nouvelle dimension à la scène en question : par exemple à l’acte 2 scène 5 où Cléante donne régulièrement des coups de pieds méprisants à T. Diafoirus pour montrer sa rivalité avec lui, une situation que je n’aurais pas imaginé à travers ma lecture de la pièce. Ces comiques de gestes sont plutôt cohérents avec la pièce à mon goût, et ont réussi à provoquer un rire spontané des spectateurs à chaque fois. De plus, j’ai trouvé que dans cette représentation, le personnage de Toinette est particulièrement mis en avant, on a l’impression que c’est véritablement le personnage principal de la pièce. Son usage régulier de l’ironie est renforcé par les expressions faciales riches et variées de la comédienne, qui font de Toinette un personnage proche du spectateur (d’ailleurs, elle jette souvent des regards aux spectateurs, comme si elle était extérieure à l’intrigue). J’ai particulièrement aimé cette interprétation du personnage de Toinette. Par ailleurs, j’ai remarqué que dans cette représentation de la pièce, les médecins sont représentés toujours accompagnés d’une musique simpliste jouée à la flûte à bec, ce qui semble avoir pour but de souligner le côté bête et lourd de ces personnages. Cependant, j’ai trouvé qu’à certains moments, par exemple au tout début de la pièce après la scène 1, ces passages musicaux étaient trop longs et donc n’étaient pas très pertinents selon moi.
En conclusion, j’ai apprécié cette représentation théâtrale du Malade Imaginaire, j’ai trouvé qu’elle exploitait tous les ressorts comiques de la pièce, ce qui a particulièrement fait rire les spectateurs. L’on a l’impression qu’il y a toujours quelque chose de drôle, les scènes s’enchaînent rapidement et avec fluidité, les comédiens sont expressifs et incarnent tous parfaitement les personnages caricaturés de Molière…
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