Commentaire de texte d'un extrait de Demain j'aurai vingt ans d'Alain Mabanckou
Commentaire de texte : Commentaire de texte d'un extrait de Demain j'aurai vingt ans d'Alain Mabanckou. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mayamzr • 2 Mai 2023 • Commentaire de texte • 1 276 Mots (6 Pages) • 982 Vues
Commentaire de texte
Texte : Extrait de Demain j’aurai vingt ans, Alain Mabanckou
Alain Mabanckou est né en 1966 à Pointe-Noire, la capitale économique de la République du Congo. Il a reçu de nombreux prix pour ces livres, comme pour son premier roman Bleu, Blanc, Rouge, paru en 1998, ou pour Verre Cassé, l’œuvre qui l’a révéler au grand public. Publié en 2010, Demain j’aurai vingt ans est un roman autobiographique, l’écrivain nous fait ici part de ses souvenirs d’enfance. Préfacé par le grand auteur qu’est Jean-Marie Gustave Le Clézio qui la décrit comme « une aventure à la découverte de la vie », cette œuvre littéraire suit parfaitement la tradition des romans d’apprentissage.
Comment l’auteur adapte-t-il son écriture pour donner l’impression qu’un enfant raconte l’histoire ?
Dans une première partie, nous étudierons les différents personnages que nous présente le narrateur et la manière dont ce dernier les perçoit.
Dans une seconde partie, nous nous intéresserons à la relation du narrateur avec le lecteur.
En premier lieu, on remarque que l’on peut distinguer trois portraits dans cet extrait de texte. Ce sont trois personnages d’une même famille, le fils, la mère et l’oncle, le petit garçon représentant en fait l’enfant qu’était l’auteur Alain Mabanckou. Celui-ci a cependant changé son prénom pour raconter son histoire, le rôle du narrateur étant donc tenu par un certain Michel.
Michel n’est pas un personnage qui ne nous est pas décrit avec un regard extérieur, car c’est lui qui parle sa vie, donc on ne peut pas lui dresser de portrait physique. On peut cependant affirmer plusieurs de ses traits de caractères grâce à sa narration. Il est très observateur et réfléchi, comme on peut le voir à l’image qu’il s’est créée des représentants de son pays « un chef doit être chauve et avoir un gros ventre ». Sa vision de Dieu émane beaucoup d’imagination et de compassion de sa part, et les expressions « Il habite très loin » ou « nos messages qu’Il lira s’il a un peu de temps car là-haut Il est débordé matin, midi et soir. » nous le montre bien. C’est également un enfant curieux, ce que sa référence à un avion d’une entreprise très connue « Boeing » nous confirme. Il s’intéresse par exemple aussi au métier de son oncle René et a retenu le sigle de l’entreprise « la CFAO », ce qu’il vend et à quel endroit « les voitures à Pointe-Noire ».
Michel semble très attaché à son oncle. Il nous le présente comme une personne de grand pouvoir, il est « directeur administratif financier ». L’enfant l’admire et nous le fait sentir, le qualifiant d’« un vrai chef avec un grand bureau au centre-ville ». De plus, René possède un téléphone et une télévision, objets dont rêve le jeune garçon. Michel finit même par comparer son oncle à Dieu « Souvent je me dis que tonton René est plus fort que Dieu », il nous donne l’impression de presque le vénérer, il est un exemple pour lui.
Maman Pauline, la mère de Michel, nous est, quant à elle, décrite comme une figure raisonnable, à l’esprit sage. Nonobstant, le narrateur voit cette qualité comme une contrainte, au vu de sa position de fils. En effet, maman Pauline le met en garde des inconvénients du téléphone et de la télévision qu’il souhaite tant « c’est trop cher ». Elle lui propose d’autres solutions plus sensées « Pourquoi mettre le téléphone à la maison alors qu’on peut aller téléphoner à la poste du Grand Marché ? Pourquoi la télévision alors qu’on peut écouter les informations à la radio ? ». Maman Pauline incarne le rôle de mère responsable et modérée.
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