Beaumarchais, Le Babier de Séville, Acte I, scènes 1 et 2

Pierre Augustin Caron de Beaumarchais est un dramaturge du dix-huitième siècle qui a marqué ses contemporains ainsi que le théâtre à travers sa trilogie qui a pour héros le célèbre Figaro ( Le Barbier de Séville ; Le Mariage de Figaro ; La Mère coupable) mais également pour ses nombreux procès face aux puissants de son époque. Fils d'horloger, il a acheté son titre de noblesse grâce à ses différents succès en affaires. Au cours de sa vie il a connu de nombreuses aventures et différentes situations. Sa vie n'est pas sans rappeler celle de son personnage de valet.

Le Barbier de Séville est une comédie dans laquelle le comte Almaviva avec l'aide de Figaro va tenter de séduire la jeune Rosine dont le tuteur est Bartholo, personnage typique du vieux barbon de comédie, jaloux et méfiant. L'intrigue ressemble à celle de L’École des femmes de Molière.

En quoi cette scène d'exposition est-elle efficace ?

Dans un premier temps nous verrons la présentation de l'intrigue amoureuse dans la scène 1 avant d'étudier la présentation du personnage de Figaro et enfin la constitution d'un duo opposé.

I Une comédie « classique » (Nous allons avoir des informations sur l'intrigue et le type de pièce)

Dans cette scène d'exposition, la didascalie initiale nous présente le décor, une rue de Séville, les « croisées grillées » peuvent être vues comme un indice de l'emprisonnement.

L'attitude du Comte dans la didascalie nous indique qu'il veut être discret et qu'il attend quelque chose. On en a confirmation lorsqu'il parle.

Il attend d'apercevoir Rosine à sa fenêtre, il en a probablement l'habitude : « elle a coutume ».

Il est impatient : « il vaut mieux arriver trop tôt ».

On apprend que ce personnage est un noble de la cour de Madrid ; les habitudes des gens de la cour sont critiquées pour leur futilité : « plaisirs si faciles ».

Par opposition le Comte apparaît comme quelqu'un qui recherche le véritable amour « je suis las des conquêtes que l'intérêt, la convenance ou la vanité nous présente ».

On comprend qu'il veut cacher sa véritable identité comme nous le montre la dernière phrase.

Dans ce début in medias res, nous avons donc les informations essentielles sur l'intrigue amoureuse.

Le Comte aime Rosine en cachette, on a d'ailleurs la présence du champ lexical de l'amour. Il représente le soupirant habituel des comédies de l'époque.

On remarque également le comique de situation, le Comte se cache afin de ne pas être reconnu, le déguisement est mis en avant par l'aspect vestimentaire.

Nous avons une situation de travestissement.

Cet aspect comique va être amplifié par l'apparition d'un deuxième personnage.

II Un personnage comique

La didascalie nous renseigne, c'est un personnage artiste « guitare sur dos » A travers son activité de création de chanson on en apprend

...