Baudelaire, l'Ennemi
Fiche : Baudelaire, l'Ennemi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar orlando09 • 14 Décembre 2023 • Fiche • 1 796 Mots (8 Pages) • 138 Vues
Objet d’étude : Poésie texte\extrait : Spleen et Idéal auteur : C.Baudelaire siècle : XIX
genre littéraire : titre de l’œuvre : Les Fleurs du Mal titre de l’extrait : « L’Ennemi » date : 1857
Introduction :
Le texte que nous étudions est le poème “l’ennemi” qui apparaît dans les fleurs du Mal écrit par Charles Baudelaire. Ce texte est associé au parcours de L’ALCHIMIE POÉTIQUE LA BOUE ET L’OR
auteur : Charles Baudelaire est un poète français du XIXème siècle né en 1821 à Paris. Il a vécu lors de l’instabilité politique en France, les 3 glorieuses, la monarchie de Juillet et à assisté au début de la révolution industrielle.
Baudelaire est un poète au carrefour de différents genres littéraires, comme le symbolisme, le Romantisme, et le Parnasse . Il est dans la « modernité », sont œuvre les fleurs du mal est inclassable (il s'inspire des mouvements de l'époque mais ne fait partie d'aucun d'entre eux ). Malgré tout, Baudelaire se sent incompris par le public et rejeté par la société, il définit ce mal être avec le terme SPLEEN qui est la mélancolie caractérisé par le dégoût de toute chose, il gagne ainsi sa réputation de « poète maudit »
Enfin, Baudelaire, atteint de la syphilis, meurt à Paris en 1867.
œuvre : publié en 1857 durant le mal du siècle le recueil Les Fleurs du Mal est un recueil renfermant plusieurs poèmes où il compare la poésie à de l’alchimie en transformant ce qui est laid en quelque chose de beau, d'où le parcours associé L’ALCHIMIE POÉTIQUE LA BOUE ET L’OR . Les fleurs du Mal lui valut un procès ainsi que la censure de 6 poèmes retirés pour cause d'immoralité.
situer le texte : Le poème “l’ennemi” écrit en 1857 par Baudelaire fait partie de la première publication des Fleurs du Mal dans la section «spleen et idéal».
passage à étudier : Ce sonnet est composé de 14 vers en alexandrin et représente bien La fuite du temps qui est l’angoisse existentielle accompagnant Baudelaire.
En effet, Il développe le thème du temps qui passe et qui est présenté comme un ennemi, car il crée une angoisse destructrice et menace l’inspiration du poète.
Le temps maintient Baudelaire dans un état d’aliénation qui brise toute espérance et toute forme de création. Ce sonnet repose ainsi sur une progression chronologique qui vient de la constante analogie établie entre les saisons et les étapes d’une vie. Il est construit sur une métaphore filée.
lecture du poème :
Problématique : comment Baudelaire exprime-t-il dans ce poème l’emprise du temps ?
Mouvements :
I- le temps dominateur et destructeur
les deux quatrains (v1-v8)
II- le temps a une influence négative sur le poète et son art
les deux tercets (v9-v14)
Analyse :
mouvement I : le temps dominateur et destructeur quatrain 1 et 2
vers 1 : “Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage”
- À travers le déterminant possessif“ ma” → référence à l'enfance, biographie → texte rétrospectif
- “ ne fut que” → négation ,“ ne” “ que” → locution adverbiale → exprime la restriction, manque, vide dans la jeunesse du poète.
- “ fut” passé simple → temps révolu
- métaphore, de l’orage terme péjoratif renforcé avec “ ténébreux”
→ montre une jeunesse pas facile, tumultueuse
vers 2 : “Traversé çà et là par de brillants soleil”
- “ soleil” terme mélioratif renforcé par “ brillant” adjectif mélioratif → contraste avec la jeunesse tumultueuse, la jeunesse est quand même traversé par des “ brillant soleil”
- “ çà et là” locution adverbiale → intermittence, éparpillé dans le temps
vers 3 : “Le tonnerre et la pluie on fait un tel ravage”
- Poursuite de la métaphore avec “ tel ravage"
- Dimension péjorative et destructrice de l'orage → renforcé par rimes croisées → ravage/ orage
→ réf à sa jeunesse → poète marqué, détruit, dévasté
vers 4 : “Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils”
- “ en mon jardin” → métaphore → le jardin= vie du poète
- “ mon” → emploi du possessif → retour situation d'énonciation
- “ fruits vermeils” → poursuite de la métaphore → jeunesse/ orage
“ fruit” → mélioratif, “ vermeil” → rouge vif→ représente la vie/ vigueur
→ avec les rimes croisés soleil/ vermeil, orage/ ravage → la jeunesse orageuse est entre coupé par quelques rares moments de plénitude
- effet de contraste → pluie/ soleil, ténèbres/ lumière, humide/ sec, eau/feu, souffrance/ bonheur
- “ qu'il reste bien peu” → présent d'énonciation → bascule progressivement sur le présent
→ Constat pessimiste sur la vie présente marqué par la pauvreté et le manque de vigueur, de réussite
vers 5 : “Voilà que j'ai touché l'automne des idées”
- “Voilà que j'ai touché” → retour à la première personne du singulier, passé composé
→ Sens du toucher, nouvelle étape dans la vie du poète
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