Balzac, Le Père Goriot
Commentaire de texte : Balzac, Le Père Goriot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chbousta • 17 Juin 2023 • Commentaire de texte • 474 Mots (2 Pages) • 285 Vues
Analyse Linéaire
Excipit Le Père Goriot
Le Père Goriot, publié en 1834, est un roman appartenant au réalisme écrit par Balzac qui se déroule au XIXe siècle dans le pensionnat bourgeois de Mme Vauquer.
Dans cette extrait de l’excipit, en d’autres mots extrait de la fin du roman, nous assistons à l’enterrement de Jean-Joachim Goriot surnommé « Le père Goriot ».
Nous pouvons donc nous demander comment l’enterrement lugubre mais réaliste du père Goriot ouvre-t-il les yeux de Rastignac sur l’égoïsme de la société dans laquelle il vit et fait tomber ses barrières morales?
Nous discuterons donc de l'abandon du père par les filles, la précipitation ( la hâte d'en finir ) et de la contrainte de l'argent.
Le texte est au passé simple, temps utilisé pour plonger le lecteur dans l’histoire. La contrainte de l’argent a été dominante tout au long du roman; elle est rappelée ici dans un champ lexical très insistant, et elle s’exerce jusqu’au bord de la tombe : « tout ce qu’on peut avoir pour soixante-dix francs », « la religion n’est pas assez riche pour prier gratis ». Au cimetière le clergé mesure son temps sur « l’argent de l’étudiant ». Dans la fosse même, « l’un des fossoyeurs lui demanda leur pourboire » ; le pronom « leur » montre que payer est presque une obligation. Alors « Eugène fut forcé d’emprunter vingt sous à Christophe » ce qui insiste sur l’obligation du dont de l’argent. La précipitation, la hâte d’en finir sont manifestés à travers un lexique temporel qui souligne le caractère de ces funérailles de pauvre. Toutes les interventions du clergé sont chronométrées : « le service dura vingt minutes », « nous pouvons aller vite », il est cinq heures et demi », « à six heures, le père Goriot ». Puis tous disparaissent « aussitôt que fut dite la courte prière… ». Cette impression. De funérailles au pas de course est accentuée par la notation dépouillé des faits. Les événements sont banales : « les deux prêtres », « vinrent et donnèrent », « les gens du clergé chantèrent », « le corps du père Goriot fut descendu ». L’abandon du père par les filles sa solitude près la mort sont vue à travers plusieurs expression : « il n’y avait qu’une seul voiture de deuil », « il n’y a point de suite », « deux voitures armoriées mais vides ». Le cœur des filles est vide comme les voitures. Socialement, les apparences sont sauves, les filles sont représentées aussi par leurs domestiques, « les gens de ses filles ». Leur absence porte la triste confirmation d’un abandon répéter depuis longtemps pour les raisons de prestige social, le père est une compagnie peu distinguée.
On retrouve dans cette excipit le thème de l'égoïsme qui dominant tout au long de cette œuvre. On peut dire qu'il s'agit de la fin d'une initiation car Eugène se retrouve face à lui même. Nous pouvons donc conclure que l'enterrement de Goriot ouvre les yeux de Rastignac.
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