Apollinaire, Lul de Faltenin

Guillaume Apollinaire est un très grand poète, ancré dans la modernité. En 1913, il publie un recueil de poeme nommé Alcool qui est une œuvre caractéristique de la modernité. L’extrait soumis à notre analyse est issu du poème Lul de faltenin, qui provient de ce recueil. Dans ce poème moderne qui est composé de 6 quintils d’octosyllabes, Apollinaire présente au lecteur sa quête amoureuse pour les sirènes à l’aide d’un registre épique et réalisé également un chant amoureux pour ces dernières. De quel manière Apollinaire revisite-ta-il le mythe des sirènes. Dans un premier temps, il s’agira de démontrer que les trois premières strophes de ce poème correspondent à une description de la quête amoureuse du poète pour les sirènes. Dans un second temps, nous analyserons le chant amoureux que le poète réalise dans les trois dernières strophes.

Tout d’abord, le poète, à travers l’apostrophe au vers 1, s’adresse directement aux sirènes « sirènes ». Ainsi, il se met en position d’infériorité d’autant plus qu’il utilise le pronom personnel de la première personne du singulier avec le verbe « ramper », « J’ai rampé ». Aussi, le poète met en avant son infériorité en mettant en scène les sirènes qui tirent la langue, qui dansent et qui battent leurs ailes. En effet, cette succession de verbes d’actions arrogantes marquent la supériorité des sirènes face à l’auteur. De la même manière, Apollinaire marque la supériorité des sirènes à l’aide du groupe prépositionnel « d’ange » pour caractériser les ailes des sirènes. En effet, dans la mythologie, les sirènes étaient représentées avec des ailes. Cette manière de mettre en avant les relations d’infériorité et de supériorité entre les deux personnages témoigne de la volonté du poète de retranscrire sa conquête amoureuse pour les sirènes.

Cette conquête amoureuse est également mise en valeur avec l’enjambèrent au vers 2. Ce dernier crée une rupture dans le rythme du poème et met en avant le nom commun « grotte ». Ce dernier peut être associé à une partie du sexe féminin et retranscrit ainsi la dimension amoureuse de sa quête.

L’adjectif « rivaux » fait partie du champ lexical du combat qui appartient au registre épique. Ainsi, le fait qu’il soit utilisé pour décrire le chant des sirènes, participe également à la mise en valeur d’une conquête menée par l’auteur pour séduire les sirènes.

Ce registre épique est egalement présent dans la deuxième strophe de ce poème. Cette dernière est ouverte par le groupe nominal « une arme », issu également du champ lexical du combat. Aussi, l’utilisation du verbe d’action « agiter » témoigne de la volonté de l’auteur de nous retranscrire un combat. De plus, la préposition « pour » nous indique que le poète réalise cette action dans un but précis. Toutes ces caractéristiques du registre épique mettent en avant la volonté d’Apollinaire de retranscrire un combat avec les sirènes.

Dans ce combat, le lecteur pourrait s’attendre à ce que le poète se donne une image héroïque, ce qui serait encore une fois caractéristique du registre épique. Cependant, dans cette strophe, le poète se donne une image comique. En effet, la diérèse au vers 5 sur « inquiète » met en avant le fait que le poète n’est pas courageux. Aussi, l’arme qu’il utilise dans ce combat paraît ridicule. Tout d’abord, sa prononciation est atypique et compliquée « feuillard defleuri », et l’objectif de cette action l’est tout autant « écarter l’haleine tiède ». Aussi, le groupe nominal « grand cris » ne donne pas non plus une image courageuse du poète. Cependant, les sirènes perdent elles aussi l’image que le poète donne d’elle étant donné

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