Apollinaire, Alcools, Zone

Zone

Intro Partielle :

Paru en 1913, Alcools est le premier recueil publié par Guillaume Apollinaire, si l’on ne prend pas en compte la mince plaquette publiée en 1911. Bien qu’étant le dernier poème ajouté au recueil il est aussi celui qui l’ouvre. Nous étudierons aujourd’hui ses premiers vers.

Présentation Approfondie :

Guillaume Apollinaire est l’incarnation de « l’esprit nouveau », expression qu’il utilisera en 1917 lors d’une conférence. Cela se traduit dans son recueil Alcools, initialement nommé Eau-de-Vie, qui est alors à l’époque à la pointe de la modernité poétique. Cette œuvre affirme une inspiration nouvelle, celle d’un monde bouleversé par les progrès scientifiques. Néanmoins Apollinaire ne rompt pas complètement avec la tradition. En effet il parfois recours aux formes traditionnelles et agrémente ses poèmes de matières traditionnelles telles que des légendes bretonnes ou rhénane.

En placant Zone au début du recueil, le poeme joue ainsi le role de programme : il annonce la teneur autobirographique de l’œuvre et la volonté d’appolinnaire de sortir des chemins battues afin de crer le sien.

Mouvements :

1. Dans un premier temps, jusqu’au vers 8, le poete trace une ligne de démarcation entre l’ancien et le nouveau
2. Dans un second temps il dresse le portrait des nombreux éléments faisant de Paris la capitale de la modernité et provoquant l’émerveillement poétique.

PB :

Nous verrons donc comment cette ouverture de Zone ainsi que du recueil possède les éléments d’une poésie nouvelle, moderne et révolutionnaire, tant sur le fond que sur la forme lui donnant ainsi un véritable charactère d’art poétique.

Développement :

• Ouverture digne d’une ouverture in media res. On arrive au cœur de l’action, qui est l’histoire littéraire dont il semble vouloir tourner la page. Il propose une rupture avec la poésie que le précède. La locution adverbiale « a la fin » indique bien qu’il veut prendre ses distances avec cette poésie qui le précède.
• Ne s’achève pas par point 🡪 ponctuation a disparue, esthétique moderniste.
• MAIS ne rompt pas complètement, trace de tradition poétique française 🡪 alexandrin. Quoique tourné vers la modernité il ne renonce pas complètement aux formes héritées.
• Mise en place d’un locutoire « tu », on ne sait pas qui mais il s’avèrera que c’est le poète.

• Confirmation de cette cohabitation : la tour symbole de modernité est ici personnifiée en bergère 🡪 Apo emprunte à l’univers des bucoliques de Virgile.
• Le mot « troupeau » annonce le Paris foisonnant qui sera décrit plus tard. Par ailleurs cette personnification des ponts les animes et démontre cet enchantement du monde opérée par le poète.

• Intervient un des topoi important de ce recueil, la religion. Il n’a plus la foie depuis de nombreuses années, néanmoins il est fasciné par l’imagerie qu’elle véhicule, des mythes et des rituels. 🡪 La religion permet d’enchanter le monde.

• Etablis parralle entre la religion et l’aviation, une réelle nouvauté qui permet de voir le monde d’un autre angle, acces a une nouvelle dimension ce qui provoque la fasicnation et l’émerveillement chez cette génération de poete. C’est pourquoi il faut se faire le chantre de ces inventions qui inaugurent une vie nouvelle.

Reculs : apres l’alexandrin régulier du premier vers on assiste à une métrique plus libre. D’apres les rimes on sembnle avoir affaire à deux hexametre, or appo rajoute 3 syllabe « ce matin ». Il démontre ainsi son savoir faire, il est capable d’arranger de créer de beaux vers mais affirme en meme temps à une certaine liberté. Il continue avec des rimes pauvres moque poete classiques. La poésie s’affranchie des regles classiques.

🡪 Ces trois premier vers peuvent etre vue comme un art poétique, un manifeste, une proffession de foi moderniste.

À la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

Tu en as assez de vivre dans l’antiquité́ grecque et romaine

Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes 5 La religion seule est restée toute neuve la religion

Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation

Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X

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