Alcools, zone, Apollinaire
Fiche : Alcools, zone, Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Andréa ZIMMER • 23 Avril 2023 • Fiche • 815 Mots (4 Pages) • 244 Vues
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Alcools - Zone
Intro
- Apollinaire est un poète et écrivain français à l’origine du recueil Alcool parut en 1913.
- Zone > poème d’ouverture du recueil que l’on peut qualifier d’autobiographique. Apollinaire y évoque des éléments de son passé. On peut aussi voir dans ce poème une sorte de profession de foie poétique.
- Zone > placé en tête du recueil au tt dernier moment, juste avant l’impression finale. Autre décision : retirer la ponctuation. = sorte d’hymne à la modernité dans la façon de faire la poésie et dans les sujets abordés.
Mvts
2 : la nuit et l’aube
- un 1ère ensemble : déambulation nocturne dans des lieux sombres et sinistres
- un 2ème ensemble : levé du Soleil, mais voilé d’amertume et de pessimisme
Explication linéaire
Vers 1-2 :
- « un bar crapuleux » situe le poète dans un lieu de consommation, de débauche et d’abandon.
- « crapuleux, malheureux » > connotation péjorative + lien renforcé par la rime .
- « parmi » > le poète fait parti de ces malheureux.
- l’emploi du présent : « tu es, je suis » > état statique, comme si le poète avait chu dans cet endroit.
Vers 3 :
- en étant dans ce vieux bar, le poète pense qu’il est dans un lieux plus beau. Comme si le fait d’être dans un lieu mal fréquenté l’amenait à penser à un lieu et à un moment opposé.
- « grand restaurant » : tonalité ironique de la part du poète envers lui-même.
Vers 4-9 :
- litote : « ces femmes ne sont pas méchantes » > langage familier.
- « elles ont des soucis cependant » > impression d’entendre ce qu’elles disent.
- échange qui porte sur la souffrance : « toutes même la plus laide a fait souffrir son amant ».
- les femmes > réduites au pronom « elles » + au démonstratif « ces » > provoque un effet de mise à distance. Les femmes restent anonymes, mais pas de forme de mépris de la part de l’auteur > il sait que cette rencontre nocturne sera sans lendemain. Elles sont décrites avec des traits de leur corps : « la plus laide » « ses mains … dures et gercées » qui les montre comme des êtres de souffrance.
- on comprend l’empathie du poète : « j’ai pitié » > il se sent proche, lui aussi marqué par la vie.
- le rapprochement avec la femme « laide » prend sa fin au 9ème vers > métaphore du baisé, point culminant d’une dégradation voulue.
Vers 10-13 :
- ellipse (saut d’un moment, plus dans le même lieu), épisode nocturne passé.
- affirmation « tu es seul » > attire l’attention, constat bref et froid qui renforce le sentiment de solitude.
- évocation d’un univers urbain par fragments « les laitiers », « les rues » > façon sonore, la ville s’éveille + forme de synecdoque.
- retour à son errance nocturne et à son rencontre, il ne s’attarde pas.
- « métive » > signifie aussi moisson renvoyant à l’idée de ses récoltes féminines.
- « Ferdine » « Léa » suivit d’un qualificatif renvoi à la façon dont étaient nommées les personnes dans les maisons closes.
Vers 14-15 :
- distique > structuré par un chiasme « alcool, eau-de-vie »/ « ta vie, ta vie » et de 2 comparaisons « comme » « comme ». Cette figure renforce l’expression d’un appétit de vie intense, mais cette volonté n’empêche pas la douleur : « brûlant ».
- + allusion au titre du recueil : « alcool » et métaphore « eau-de-vie ».
Vers 16-19 :
- quatrain, « tu marche vers Auteuil » > sorte de dernière étape de l’itinéraire du poète.
- « tu veux » > effort pénible
- champ lex de la religion : « Christ, croyance, fétiches » > retour sur le début du poème, vision différente.
- « Christ inférieur » comme si le poète n’ayant pas eu accès au christianisme, se tourne vers des objets de croyance plus secondaire.
- oxymore : « obscures espérances » > le retour comporte une tonalité ambigüe d’échec et d’espoir.
Vers 20-21 :
- semble tomber comme un couperet et confirme le sentiment d’échec lié à la remonté des souvenirs qui tissent le poème.
- « Adieu adieu » claque comme un coup de tonnerre, nouvelle esthétique poétique. Le travail du poète sur le métaphore passe par un effort de contraction et de suppression = effet insolite et ambiguïté de sens : « aube » connote l’espoir, mais « cou coupé ».
Conclusion
On peut entendre dans ce poème, dans cette fin, un lyrisme particulier, celui d’une existence gâchée, > poème du désespoir. Toutefois on trouve le thème de la résurrection. On se demande si le poète ne nous invite pas à comprendre la nécessité d’un parcours difficile, heurté, blessant pour aboutir à un art nouveau.
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