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Albert Cohen, Belle du Seigneur

Commentaire de texte : Albert Cohen, Belle du Seigneur. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2025  •  Commentaire de texte  •  871 Mots (4 Pages)  •  2 Vues

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Intro :

(Auteur) Albert Cohen est un écrivain suisse francophone du XXᵉ siècle, dont l'œuvre la plus connue est le roman Belle du Seigneur (paru en 1968, mais écrit dès les années 1930).

(Œuvre) Ce roman met en scène l’histoire d’amour passionnée entre Solal, un homme séduisant et ambitieux, et Ariane, une femme mariée d’une grande beauté. Parvenant à la séduire, il la convainc de quitter son mari, un homme médiocre, pour vivre avec lui une relation idéale et absolue.

(Passage et problématique) Toutefois, leur vie commune ne correspond pas à leurs attentes. Exclus de la bonne société, les amants se sont retirés dans un luxueux hôtel de la Côte d’Azur, où les jours défilent et se ressemblent. Ce passage met ainsi en scène l’usure de leur passion amoureuse. Nous nous demanderons donc de quelle manière le texte traduit l’étouffement et l’érosion progressive de leur amour.

(Plan) Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que Solal est un personnage désabusé, accablé par l’ennui et la routine, avant d’analyser la vision cruelle qu’il porte sur sa relation avec Ariane.

I. Solal, un personnage accablé par l’ennui et la désillusion

1. Un regard détaché et désabusé

Dès les premières lignes, le point de vue interne de Solal met en avant son détachement émotionnel. Il ne semble plus impliqué dans sa relation avec Ariane, qu’il observe avec une froideur croissante. L’emploi de la troisième personne du singulier (« il » pour Solal, « elle » pour Ariane) traduit cette distance entre eux. De plus, l’usage du pronom indéfini « on » généralise son ressenti, suggérant que leur couple est prisonnier d’une fatalité inévitable.

2. Une routine pesante et aliénante

L’ennui de Solal transparaît dans son regard lassé sur Ariane et sur leur quotidien. Il ne voit plus leur relation que comme une obligation : « il fallait tout de même nourrir la conversation », « il fallait trouver autre chose ». Le verbe « falloir », répété à plusieurs reprises, souligne une contrainte pesante, où toute spontanéité semble absente. Les loisirs auxquels ils s’adonnent – « thés dansants », « casinos », « courses de chevaux » – apparaissent comme des tentatives vaines d’échapper à cette monotonie.

3. Une ironie amère et un humour noir

L’ironie traverse le texte et renforce le regard désabusé de Solal. Il tourne en dérision leur propre histoire en la qualifiant de « tragédie », ce qui contraste avec la futilité de leurs préoccupations. Cet humour noir met en évidence la désillusion profonde du personnage, qui autrefois rêvait d’une passion dévorante et qui, désormais, ne souhaite plus qu’une vie ordinaire, loin de l’idéal romantique qu’il poursuivait.

II. Une vision cruelle de l’amour : un huis clos fatal

1. Un portrait dégradant d’Ariane

Dans cet extrait, Ariane apparaît sous un jour peu flatteur. Présentée comme une femme naïve et influençable, elle tente maladroitement de maintenir une certaine prestance en vouvoyant Solal. Cependant, ce dernier la considère avec condescendance et la manipule aisément, notamment en « la bourrant de substituts » ou en lui « faisant le coup de la migraine ».

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