Albert Camus, l’auteur de l’Etranger, affirmait : “Un roman n’est jamais qu’une philosophie mise en images” (Alger républicain, 20 octobre 1938, repris dans Essais, 1965). Ce jugement vous semble-t-il bien définir le roman que vous avez lu ?
Dissertation : Albert Camus, l’auteur de l’Etranger, affirmait : “Un roman n’est jamais qu’une philosophie mise en images” (Alger républicain, 20 octobre 1938, repris dans Essais, 1965). Ce jugement vous semble-t-il bien définir le roman que vous avez lu ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarfr17 • 8 Octobre 2023 • Dissertation • 810 Mots (4 Pages) • 489 Vues
SUJET : Albert Camus, l’auteur de l’Etranger, affirmait : “Un roman n’est jamais qu’une philosophie mise en images” (Alger républicain, 20 octobre 1938, repris dans Essais, 1965).
Ce jugement vous semble-t-il bien définir le roman que vous avez lu ?
Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale remettent en cause la vision humaniste de l'homme et du monde. Durant cette période, nombre d'auteurs écrivent des romans habités par une réflexion philosophique à propos du sens de l'existence de l'Homme. Albert Camus, l'auteur de l'Etranger, affirmait : “Un roman n’est jamais qu’une philosophie mise en images” (Alger républicain, 20 octobre 1938, repris dans Essais, 1965). Lorsque l’on pense, notre esprit met en images
En d'autres termes, le fait de mettre en images aide l'esprit à comprendre plus facilement. L'histoire racontée dans le roman à pour but d'illustrer le message que l'auteur désire transmettre, sans jamais avoir à l'exprimer de façon explicite. C'est ainsi que certains auteurs utilisent le roman comme support afin de mettre en images une réflexion philosophique et amener le lecteur a réfléchir. Nous nous demanderons par conséquent si l'Étranger est un roman ayant pour but de mettre en images une philosophie. Nous verrons que si le roman illustre en effet une philosophie, il n'en demeure pas moins qu'il ne se limite pas seulement à la simple représentation d'un concept.
L’absurde et la révolte sont les deux maîtres mots de l'œuvre de Camus. L’auteur regroupe ses œuvres en deux cycles : le “cycle de l'absurde” et le “cycle de la révolte”. L’absurde correspond à un concept dont l’existence paraît injustifiée et dépourvue de sens. L’homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions. Camus inscrit L’Etranger dans le “cycle de l’absurde” qui témoigne de l’absurdité de la condition de l’homme confronté à la mort et au néant.
En effet, le personnage principal, Meursault, illustre parfaitement l’absurdité de l’existence. On ne peut pas le qualifier de héros car ce n’en est pas un. Il n'a aucune ambition, que ce soit d’un point de vue professionnel ou personnel. Il est enfermé dans sa routine et cela ne le dérange point. Ses journées se ressemblent, il répète incessamment les mêmes gestes et accomplit les mêmes actions. Cette impression est accentuée par le style d’écriture de Camus ( de De plus, Meursault ne montre pas ses émotions, même lorsqu’il est en présence de ses amis. Il semble étranger au monde qui l’entoure et insensible aux marques de sympathie des autres envers lui. On le constate notamment lorsqu’il apprend le décès de sa mère mais qu’ il ne change pas pour autant ses habitudes et va tout de même manger chez Céleste. Il se montre d’ailleurs insensible aux marques de compassion que lui adresse Céleste en apprenant la mort de sa mère. C’est un être de sensations qui, victime des éléments, commet un meutre sans pour autant ressentir une once de regret envers l’arabe sur qui il à tirer quatre fois.
D’autres part, Meursault n’a aucune notion du temps, et ceux du début jusqu’à la fin du roman. Étant coincée dans une routine
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