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Albert Camus, L'Etranger

Commentaire d'arrêt : Albert Camus, L'Etranger. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2023  •  Commentaire d'arrêt  •  1 152 Mots (5 Pages)  •  215 Vues

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        . Albert Camus est un romancier, dramaturge, philosophe , essayiste et nouvelliste français. Ce fut également un journaliste engagé dans la Résistance, lors de la Seconde Guerre Mondiale. Il est notamment connu pour ses idées humanistes et pour avoir reçu le Prix Nobel en 1957 Ses œuvres les plus connues sont Le Mythe de Sisyphe (1942), La Chute (1956) , La Peste (1947) et l’Etranger.  L’Etranger est le premier roman publié par Albert Camus, en 1942. Cette œuvre s’inscrit dans le cycle de l’absurde et connaîtra un réel succès en devenant un roman emblématique de la littérature française du 20ème siècle.Cette œuvre retrace en deux parties l’histoire de Meursault, un homme dépassé par l’absurdité de la vie. On suit son parcours du décès de sa mère jusqu’à sa condamnation à mort.

        Tout d’abord, l’aspect marginal de l’oeuvre a suscité chez moi un profond intérêt pour celle-ci . D’après moi, la marginalité de l’Etranger d’Albert Camus se reflète sur son personnage principal : Meursault. Ce dernier représente l’absurdité de la condition humaine et incarne le personnage de l’anti-héros, que j’apprécie particulièrement . En effet, c’est un personnage énigmatique , de part son insensibilité au monde qui l’entoure et son caractère apathique. Par ailleurs, le titre de l’oeuvre est selon moi bien choisi car il définit parfaitement le personnage principal. En effet, en tant que lecteur, j’ai eu le sentiment que Meursault était un homme détaché du monde, étranger à lui même qui n’arrivait pas à interagir avec la société dans laquelle il vivait et qui, pour lui, la vie n’avait pas de sens. De plus, son indifférence totale à la mort m’a particulièrement troublé. De ce fait, j’ai rencontré des difficultés à m’identifier au personnage. La scène la plus marquante du livre est d’après moi celle de l’enterrement de la mère de Meursault , au chapitre 1. On attendrait naturellement d’une personne ayant perdu sa mère, qu’il la pleure et qu’il éprouve une grande tristesse. Dans l’Etranger, Meursault n’éprouve aucun sentiment lors de l’enterrement de sa mère, il ne la pleure pas, ne montre aucun chagrin et semble impassible en n’y montrant que peu d’intérêt. Ce caractère détaché est d’autant plus accentué au chapitre suivant, où il ne tarde pas à faire de nouvelles  rencontres, notamment avec Marie, alors qu’il devrait être en deuil. Par ailleurs, j’ai également trouvé que l’excipit du roman était absurde car Meursault commence à éprouver des sentiments pour sa mère seulement au moment de sa propre mort.

        En outre, le caractère parodique de la justice dans l’Etranger d’Albert Camus m’a particulièrement plu. Durant la lecture, j’ai eu l’impression que Camus faisait une satire de celle-ci et cela a suscité à nouveau mon intérêt pour l’oeuvre. En effet, la justice a une place importante dans le roman car le procès de Meursault se déroule sur deux chapitres (le 3 et le 4 de la deuxième partie) en commençant par l’audition des témoins, le réquisitoire, le plaidoyer et enfin l’énoncé de la peine. J’ai trouvé que ce procès avait une tournure ridicule et était présenté de manière caricaturale et absurde, notamment par le biais des personnages présents. Selon moi, l’auteur a délibérément forcé  le trait des personnages en les rendant caricaturaux  . Meursault est présenté comme l’archétype du criminel qui a prémédité son crime. Le procureur est d’autant plus caricatural que son caractère est extravagant lors du déroulé du procès. En effet, l’usage de nombreuses figures de styles m’a donné cette impression.  En assistant au procès, j’ai eu le sentiment d’être spectateur d’ une mise en scène. Mais la satire de ce passage est, d’après moi, renforcé par le décalage qu’il y a entre Meursault et son jugement. J’ai eu l’ impression que les accusations portées envers lui n’étaient pas fondées sur ses actes mais uniquement sur sa personne et son manque de moralité. Par exemple, on justifie le caractère prémédité du meurtre  de l’Arabe par le fait que Meursault n’ai pas pleuré à la mort de sa mère. Le fait que tout le monde soit  à charge contre lui, même ses avocats qui devraient mieux le défendre, rend , d’après moi,  la scène satirique.

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