Comment est présentée dans les deux textes de Marx et d'Adam Smith, la rationalité mise en oeuvre dans le travail ?
Dissertation : Comment est présentée dans les deux textes de Marx et d'Adam Smith, la rationalité mise en oeuvre dans le travail ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hay.e • 13 Novembre 2023 • Dissertation • 2 776 Mots (12 Pages) • 344 Vues
DM PHILO
Comment est présentée dans les deux textes de Marx et d'Adam Smith, la
rationalité mise en oeuvre dans le travail ?
Ces documents nous présente l’organisation du travail selon deux points de vue : celui de
Marx, dans son livre « Le Capital », et celui de Adam Smith dans son livre « Recherche sur
la nature et les causes de la richesse des nations. »
La division du travail apparaît comme un élément essentiel pour comprendre l’ensemble
des mécanismes qui sont à l’origine de l’apparition du capitalisme et de la grande
industrie dans nos sociétés.
L’analyse qu’en font Adam Smith et Karl Marx permet de mieux comprendre leurs travaux
et leurs démarches. Ainsi, c’est en étudiant la division du travail que l’on comprend mieux
l’analyse de Smith selon laquelle l’harmonie sociale naît du marché ou encore celle de
Marx selon laquelle il y a exploitation et aliénation du travailleur.
Dans un premier temps, on distingue deux catégorie de division de travail : la
division sociale du travail et la division technique du travail. La division social, correspond
au résultat de l’organisation de la société qui répartit les activités de ses membres en
fonction du sexe, de l’âge, de l’appartenance à un ordre, etc. Elle permet la production de
marchandises distinctes qui s’échangent sur un marché et qui répondent à la diversité
des besoins des individus. Quant a la division technique du travail, c’est un mode
d’organisation de l’entreprise qui vise à accroître l’e cacité du facteur travail en le
rationalisant de manière optimale. L’exemple de la manufacture d’épingles chez Smith
pourrait laisser croire qu’il ne s’intéresse qu’à la division technique du travail, cherchant
ainsi, à montrer l’e cacité de la division du travail comme façon d’organiser le travail.
Pourtant, lorsqu’il parle de la répartition des tâches entre « bouchers, marchands de bière
et boulangers », cela correspond davantage à la division sociale du travail.
Marx, quant à lui, cherche à montrer que la division technique du travail, qu’il appelle
« division manufacturière du travail » est une création spéci que du mode de production
capitaliste, alors que la division sociale existe dans toutes sortes de sociétés.
Pour Smith, nous l’avons vu, l’argument selon lequel la division du travail est source
d’e cacité repose sur une idée simple : elle pousse chacun à se spécialiser dans
l’activité pour laquelle il est le plus e cace. La productivité globale du travail s’accroît, et
avec elle la richesse créée. Ainsi, chez Smith, la division du travail a trois avantages : elle
accroît l’habileté des travailleurs pris individuellement, elle permet de diminuer les temps
morts liés aux changements d’ouvrage et en n, elle permet un recours plus systématique
aux machines destinées à faciliter le travail. Marx quant à lui va distinguer la coopération,
c’est à dire le simple fait d’accroître l’e cacité du travail en travaillant ensemble, et la
parcellisation qui consiste à diviser un même métier, une même tâche en plusieurs
opérations distinctes. C’est le développement de la manufacture puis de la fabrique qui
va introduire cette forme particulière de coopération. De ce point de vue, la division du
travail, selon Marx, a aussi pour fonction de permettre la constitution d’un travailleur
collectif. La division du travail assure donc la domination du capital sur le travail, réalisant
ainsi une des conditions essentielles au fonctionnement du capitalisme.
Dans un second temps Adam Smith va montrer que c’est le marché, lieu naturel
d’organisation des échanges, qui va assurer l’harmonie et l’ordre social. Il considère
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l’échange comme un penchant naturel à tous les hommes. C’est parce que les hommes
échangent qu’ils ont besoin les uns des autres. Cette échange va
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