Peut-on alors penser librement, si la conscience est dépendante du rapport à autrui ?
Commentaire de texte : Peut-on alors penser librement, si la conscience est dépendante du rapport à autrui ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mn1207 • 23 Février 2023 • Commentaire de texte • 776 Mots (4 Pages) • 348 Vues
Conscience de soi
Comment comprendre la conscience de soi ? Maurice Merleau-Ponty dans cet extrait de son ouvrage « Causeries » défend l’idée que la conscience de nous-même repose sur notre relation aux autres.
Peut-on alors penser librement, si la conscience est dépendante du rapport à autrui ?
Dans un premier temps, l’auteur défend l’idée que notre conscience est liée à l’expérience d’autrui.
Puis, il s’appuie sur la psychologie de l’enfant qui comprend très tôt, les émotions de son entourage à travers le langage du corps.
Enfin, il explique l’importance du contexte dans lequel l’adulte lui-même évolue. La culture, le langage, les traditions ont une influence sur la connaissance de soi. La liberté de l’esprit est donc façonnée par le monde qui nous entoure.
La conscience est définie comme la connaissance qu’un être vivant a de son existence et du monde qui l’entoure. La conscience de soi est spécifique à la nature humaine : l’homme se sait conscient, il analyse sa propre existence et se projette dans l’avenir.
Merleau-Ponty considère que la conscience de soi ou du monde dépend de la relation aux autres (lignes 1 à 6). Ce qui va à l’encontre de la pensée de Descartes selon lequel la conscience de soi est une certitude absolue. L'existence de la conscience qu'il appelle : «cogito » ne peut être mise en doute. On ne peut pas douter du fait que l'on existe. La conscience est innée et antérieure à notre relation au monde.
Dans ce texte, Merleau-Ponty nous dit au contraire que pour avoir conscience de nous-même nous devons avoir des contacts avec d’autres individus qui eux aussi ont des réflexions, des interrogations, des doutes, des pensées qui nous renverront à nous même. La conscience de soi du sportif, se forme lorsqu’il qui cherche à se dépasser par rapport aux autres sportifs et à la reconnaissance de sa performance par autrui. Notre expérience se nourrit de la fréquentation d’autrui qui a une incidence sur la conscience de nous-même.
Pour expliquer cette incidence Merleau-Ponty s’appuie sur la psychologie du nourrisson (lignes 6 à 14), qui ne sait pas encore parler et qui pourtant est capable d’interpréter les gestes de son entourage pour en repérer les émotions et les comportements. Il est déjà réceptif à des sourires, des intonations de voix, des gestes que lui-même ne peut pas encore effectuer. Il réagit aux codes par rapport au milieu dans lequel il évolue.
C’est donc le corps et ses diverses « gesticulations » qui donne « une signification émotionnelle », comme un sourire synonyme de confiance et de sécurité. Chaque geste a un sens. Le corps exprime une émotion qui est interprétée. Autrement dit, l’esprit et le corps se connectent pour donner du sens aux choses.
La connaissance du sens des choses s’appuie non seulement sur l’observation des autres mais également « dans l’intimité de son propre esprit », c’est-à-dire dans l’interprétation que l’on en a.
La conscience de soi de l’adulte s’exprime plus clairement grâce au langage et à la réflexion qu’il a sur lui-même. L’auteur développe l’idée que nous sommes conditionnés par notre culture (lignes 5 à 19) c’est-à-dire par les codes de notre société. « L’enseignement, les livres, la tradition » nous ont appris à voir, à comprendre les raisons de nos choix. Comme le choix d’un métier par exemple, qui peut être lié à des valeurs qui nous ont été transmises.
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