Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
Cours : Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emma Chalard • 25 Février 2024 • Cours • 1 966 Mots (8 Pages) • 145 Vues
PHILO – QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR ÊTRE HEUREUX ?
I)Le bonheur comme état durable du présent : l’éducation de notre intériorité
EPICURE, lettre à Ménécée : philosophe grec (3e siècle avant notre ère)
Les différents désirs
Désirer : vouloir quelque chose qu’on a pas
Bonheur : état de paix intérieur qui permet la paix joie (sentiment momentané avec des « pics de joie ») [pic 1]
Désirs naturels nécessaires : désir qu’il faut accomplir pour ne pas mourir (boire, manger, dormir). Cela permet d’atteindre le bonheur et de ne pas faire souffrir son corps.
Désirs naturels seulement : c’est vouloir remplir nos besoins vitaux en choisissant comment.
→luxe (capricieux et on ne réalise pas tout de suite notre besoin)
→excès (souffrance à venir)
Désir vains : ont un objectif dans le futur, ils sont illimités car on est toujours en manque de quelque chose de nouveau, engendre uniquement de la souffrance et des troubles (ex de l’enfant gâté)
Ex : Selon Jean Baudrillard, dans La société de consommation : nos sociétés sont des société de plaisirs → elles créent constamment des désirs en moi : on vit dans une société de plaisir éphémères car quand j’en ai réalisé un, un autre survient
Donc on doit profiter du présent car seul les désirs naturels nécessaires sont dans le présent. Ex : on a faim, on mange. (luxe est dans le futur car on ne le réalise pas tout de suite et excès aussi car on va souffrir)
Profiter du présent
Notre bonheur demande une éducation de soi, ce qui retard son obtention, pour ne pas souffrir :
→connaître ses limites (pas de luxe, ni d’excès mais pas de manque non plus)
→savoir repérer les désirs naturels nécessaires
→ former sa volonté : fuir les autres désirs (car la quête de désir non nécessaire est toujours une souffrance car il faut faire des efforts)
Ce qui compte c’est seulement de réaliser nos besoins vitaux pour être enraciné dans le présent
Si on suit tous nos désirs, on sera toujours en quête de quelque chose →jouissance : satisfaction momentanée et éphémère obtenue par la quête de quelque chose
HOMME SOUFFRANT | HOMME HEUREUX | |
ATTITUDE | En quête de quelque chose, jouissances | Rivé sur ses besoins vitaux naturels |
CONCEPTION DU BONHEUR | Manques a satisfaire | Absence de douleur/trouble |
TEMPORALITÉ | Futur | Présent |
La conception d’Épicure est théorique (ne résiste pas au réel)/un idéal (conception parfaite qu’on a des choses) car l’être humain n’est jamais dans le présent à cause de l’imagination (futur) et la mémoire (présent).
Selon lui il faudrait abandonner tous nos projets et s’éduquer à ne pas sortir du présent → être heureux serait de vivre dans une bulle au présent
II)L’existence humaine et temporelle : notre attente ne saurait être comblée
Présent : lieu de la joie mais est toujours une souffrance car c’est le seul temps qu’on ne peut pas contrôler car il a un lien avec la réalité
Nous ne vivons pas, nous avons à être : nous existons
Vivre : celui qui vit se laisse guider, forme animale (ex : un enfant vit)
Exister : sortir hors du présent, l’homme est toujours hors de lui-même (ex : avec l’imagination, on est plus dans le présent mais on se projette)
On peut oublier son présent et le vivre en fonction d’un but futur : on fait diversion, le monde ne me plait pas donc je m’imagine un futur meilleure (conception du paradis de Nietzsche, 19e)
L’essence de notre existence est la contingence (quelque chose qui pourrait être autrement qu’il est) : vous êtes dans l’incertitude car vous n’êtes jamais sur de ce qui va se produire. La vie est contingente notamment à cause de nos choix (ex : je choisis certains projets et pas d’autres)
L’existence est donc une charge à assumer car on doit porter et assumer des projets (ex : je veux faire médecine, je dois assumer le nombre d’année d’étude)( je porte des projets et je dois les assumer)
L’existence est aussi liée à la liberté humaine car on fait le choix de renoncer/choisir les projets que l’on veut. Il y a deux conceptions de la liberté :
Le déterminisme (Spinoza, 17e) : on croit être libre car nous ne comprenons pas tous les facteurs qui nous pousse dans un choix, donc la liberté est une illusion car le monde est régi par le principe de causalité (toute cause à un effet, tout s’explique), peut importe ce que l’on fait on subira toujours l’effet de ce que font les autres mais nous n’avons pas une intelligence (omniprésent/omniscient) assez grande pour le comprendre
→ex : effet papillon : chaque mouvement dans ce monde entraîne d’autres actions, le monde est mécanique
→ex : épidémie avec le patient 0 qui contamine les autres
La liberté d’indifférence (Descartes, 17e) : l’indifférence s’est être détaché de quelque chose, donc c’est faire un choix au hasard
→l’âne de buridan qui a autant soif que faim et qui à une gamelle de nourriture et une gamelle d’eau à la même distance. Il est incapable de décider donc il va mourir
L’homme, lui, pourrait faire un choix car il est capable de prendre une décision sans avoir de raisons derrières car il possède le libre arbitre (capacité à prendre des décisions sans suivre aucune règle)
→ ex : on se perd en forêt sur deux chemins identiques, on peut quand même choisir
→ex : on peut prendre des choix contre nos intérêts (mon petit frère est agaçant, je le frappe)
La liberté humaine s’incarne dans la possibilité de faire n’importe quel choix, à n’importe quel moment : la raison(capacité qui permet de peser les pours et les contres) est court circuiter par le libre arbitre alors que si on était des robots on prendrait toujours la meilleure décision
L’illusion du bonheur (Pensée 47, Pascal)
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