Concours d'éloquence

Aujourd’hui on va se poser la question « l’essence est-elle la vie » ? Mais d’abord quels sont les sens du mot « l’essence » ?  Vous pourriez d’abord penser à l’essence en tant que carburant. Elle est issue du pétrole et permet de faire rouler la plupart de nos voitures, et bien qu’elle soit bien pratique celle-ci n’est pas indispensable à la vie. Non, aujourd’hui nous allons parler d’une essence qui se puise bien plus profondément que le pétrole, puisqu’elle se trouve au fond de nous-mêmes. Cette essence-là, c’est l’essence d’une chose, c’est sa nature, c’est ce qui la définie, ce qui fait ce qu’elle est. Cette essence-là n’est pas le carburant qui fait avancer nos voitures, c’est le carburant qui fait avancer nos vies.

Pour nous cela peut-être la personnalité, ce qu’on est réellement au fond de nous. On pourrait l’assimiler à ce qu’on appelle l’âme, et, après tout peut-il avoir de la vie sans âme ? Toutes les croyances et les courants de pensée décrivent une essence qui définirais l’homme, et même la science ne sait toujours pas expliquer la complexité du cerveau et l’existence de la conscience, la présence d’une âme est donc la seule explication que l’on peut avoir. Les animaux ont eux aussi bien évidemment une âme, comme l’a dit Victor Hugo « Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras affirmer qu’il n’a pas une âme », pas sûr que ça marche aussi bien avec les chats. Mais dans ce cas qu’en est-il des fleurs ou des arbres ? Nous pourrions penser qu’ils n’ont pas d’essence mais peut-être que nous sommes ceux qui n’avons pas les sens (ou l’essence) assez développés pour la percevoir. Après tous des expériences ont montrées que les plantes réagissent à la musique, à la douleur et même auraient une mémoire. Et même si nous ne percevons pas les émotions des plantes celles-ci nous font quand même ressentir des émotions, ce n’est pas pour rien que quand on subit un échec on dit « je me suis planté ». Dans le domaine du vivant il nous reste donc que les micro-organismes, et pour ceux-ci, vous me direz qu’ils sont bien évidemment dépourvus d’essence. Mais de nouveau comment pourrions-nous savoir ? Vous leur enlèveriez le droit d’avoir une âme simplement parce-que vous ne pouvez pas les voir ? Et si je vous disais que c’est peut-être eux qui constituent une partie de « votre » essence. En effet, des études ont montré des liens entre le microbiote intestinal et notre personnalité, la présence plus ou moins grande de certaines bactéries peut augmenter votre stress, vous rendre plus ou moins sociable ou plus ou moins aimable. Eh oui c’est pour ça que manger des carottes ça rend aimable. Bref, nous ne pouvons donc pas nous permettre d’affirmer qu’ils n’ont pas d’essence alors que leur présence dans notre corps définie notre personnalité.

Je vous ai donc démontrer que tout ce qu’on appelle la vie à une forme d’essence même si nous ne la percevons pas ou ne la comprenons pas. Mais cela veut-il dire que l’essence est la vie ? Être en vie ne veut pas seulement dire exister, c’est aussi une quête de sens. Car notre essence n’est pas quelque chose de figée, elle change selon nos expériences, selon nos passions, selon nos désirs. Pour montrer cela, imaginez que vous êtes dans un hôpital, il vient d’y avoir une naissance, le bébé a t’il déjà une essence ? Oui bien sûr, mais est-elle aussi développée qu’un adulte ? Non, car notre essence au début n’est qu’un produit brut, il faut la raffiner. C’est ce processus qui fait ce que nous sommes, qui nous rend tous différents. D’ailleurs on peut même voir dans certaines personnes, quand celui-ci n’a peu ou pas eu lieux, car un manque d’essence amène un manque de décence. C’est donc un processus qui nous rend profondément humain, et sans ce (essence) processus nous ne serions pas différents des plantes ou des animaux.

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