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Y a-t-il des vérités définitives ?

Dissertation : Y a-t-il des vérités définitives ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2023  •  Dissertation  •  3 666 Mots (15 Pages)  •  338 Vues

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Corrigé. Y a-t-il des vérités définitives ?

1/ Analyse du sujet au brouillon

  1. Analyser la forme de la question

La question semble ici appeler une réponse par oui ou par non. Mais il faudra sans doute la nuancer au terme de votre parcours philosophique (développement de votre devoir). Toute réponse dans une dissertation de philosophie doit être construite à partir de distinctions conceptuelles précises.

La réponse à la question semble aller de soi : on serait tenté de répondre immédiatement par « oui », il y a des vérités définitives, puisqu’il y a les vérités mathématiques. Mais la question doit d’abord vous étonner. Pourquoi se pose-t-on cette question ?

🡪 Ce qui étonne dans la question, c’est le fait que l’on ajoute l’adjectif « définitif » au terme « vérité », ce qui laisse supposer qu’il y aurait des vérités qui sont provisoires. Il y a donc un présupposé dans la question, à savoir qu’il y a des vérités dont les unes seraient peut-être définitives et les autres provisoires. Or toutes les vérités ne devraient-elles pas, en principe, être définitives ?

🡪 Ensuite si l’on se pose cette question, c’est qu’au regard de l’histoire des sciences, où l’on constate que les connaissances évoluent, on aurait peut-être des raisons de rester prudent et de ne pas considérer certains énoncés (les théories scientifiques par exemple) que l’on tient pour vrais comme des vérités incontestables, irréfutables, donc définitives.

  1. Etre attentif à tous les termes du sujet

  • « Des » « vérités »

Tous les termes du sujet sont importants, même ceux qui peuvent paraître anodins comme les déterminants.

L’analyse du sujet amène ici à distinguer :

  • La vérité où il est question du concept de vérité.

🡪 On peut commencer par montrer qu’en théorie, toute vérité devrait être définitive. L’immuabilité de la vérité (son caractère définitif) semble faire partie du concept même de vérité.

  • Les vérités où il est question d’énoncés considérés comme vrais, c’est-à-dire de connaissances admises comme vraies.

Pour répondre à la question posée, il faut passer par l’analyse des vérités ou des énoncés que l’on considère comme vrais d’où l’importance de l’analyse d’exemples.

🡪 Parmi les énoncés qui sont considérés comme vrais, y en a-t-il qui sont des vérités définitives = énoncés dont la vérité est incontestable ou dont la vérité a été établie sans contestation possible ? Dans quels domaines ? (les différents domaines que l’on peut considérer sont : les mathématiques, les sciences de la nature ou encore les sciences de humaines 🡪 L’histoire)

🡪 La question suppose que l’on réfléchisse sur les critères qui nous permettent de reconnaître qu’une vérité est définitive (A quoi reconnaît-on le vrai ?). Car il ne suffit pas d’affirmer qu’il y a des vérités définitives dans les domaines de la logique, des mathématiques ou de l’histoire, il faut aussi montrer qu’il existe des procédures rationnelles (la démonstration en mathématiques, l’observation et l’expérimentation dans les sciences de la nature, l’authentification et le croisement des sources en histoire) qui nous permettent d’établir, c’est-à-dire de prouver, que ces vérités sont définitives, c’est-à-dire absolument certaines.

Enfin, il y a des énoncés qui ont été considérés comme des vérités définitives (que l’on croyait être des vérités définitives), mais qui ont été ensuite réfutés : quel est le statut de ces énoncés ? Sont-ce des vérités provisoires ? Mais est-ce que cela a un sens de parler de vérité provisoire ?

  • On peut montrer que certains énoncés qui ont été considérés comme des vérités définitives, mais qui ont été ensuite réfutés (géocentrisme de Ptolémée) ne sont pas des vérités et ne l’ont jamais été. Ce sont donc des croyances fausses qui ont été provisoirement tenues pour  vraies.

🡪 On peut rappeler que l’on peut tenir pour vraie une idée tout en étant dans l’erreur. Ce n’est pas parce qu’on tient pour vraie une idée (certitude subjective) que celle-ci l’est effectivement.

  • On peut montrer que certaines théories scientifiques qui ont été considérées comme vraies ont été dépassées mais qu’elles ne sont pas absolument fausses. Quel est le statut de ces connaissances ? Cf. Russell et le concept de vérité technique.

Concernant les « vérités » révélées de la foi, on pouvait montrer qu’il s’agit de croyances qui sont considérés comme définitivement vraies par la communauté des croyants, mais qu’il ne s’agit pas de vérités définitives du point de vue de la science, puisque les dogmes ne sont pas garantis par des preuves.

Proposez dans votre introduction une définition minimale de la vérité (propriété d’un discours qui s’accorde avec la réalité (vérité-correspondance) et avec elle-même (vérité-cohérence = exigence de cohérence du discours et du raisonnement = condition logique minimale de la vérité)

  • « Y a-t-il »

D’après le concept de vérité, toute vérité devrait être définitive en théorie.

🡪 En théorie/en droit = ce qu’une vérité doit être.

Or existe-t-il des vérités définitives en fait ?

  1. Construire un réseau de concepts en rapport avec le sujet

Repérez les concepts qui vous seront utiles pour traiter le sujet. Parmi eux, il y a :

...

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