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La liberté est-elle la condition de la vertu ?

Dissertation : La liberté est-elle la condition de la vertu ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2024  •  Dissertation  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  126 Vues

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INTRODUCTION :

L’anarchisme est un mouvement politique qui considère qu’un individu confronté à la machine étatique serait opprimé et non libre. Il serait donc nécessaire de laisser un maximum de liberté et ainsi suivre la doctrine de la maximisation de la liberté. L’anarchisme fait preuve d’un optimisme anthropologique, l’homme libre ferait naturellement preuve de vertu autrement dit de disposition à faire le bien pour vivre en société. Ainsi se pose la question suivante, la liberté est-elle la condition de la vertu. Il est difficile de s’imaginer que la liberté soit la condition, le critère indispensable à la vertue. En effet, en l'absence d’institutions, de lois, de repères juridiques, l’homme semble ne pas être vertueux. Il penserait avant tout à sa propre personne sans prendre en compte les autres avec lesquels il vit. Si rien ne l' oblige, rien ne le contraint alors pourquoi ferait-il preuve de vertu, pourquoi aiderait-il les autres s’il n’attend rien en retour. Toutefois cela signifie que sans institutions ni loi, l'homme est vicieux et n'émet aucun signe de vertue. Or l’homme fait preuve de vertue dans des situations qui n’ont pas de cadre juridique, il éprouve tout de même de la compassion, du courage, de la pitié. La vertue proviendrait alors non pas du cadre mais de la condition de liberté, dans l' environnement, la situation, le contexte dans lequel est l’homme rendrait ses actions naturellement vertueuses.

Ainsi, est-ce que la vertue est la conséquence de la liberté ? Tout d’abord, il s’agira de montrer que le cadre institutionnel entraîne la vertu. Puis il sera démontré que la vertue est enfaite le produit de la société. Enfin, la liberté est un facteur important de la vertu.

1ère partie :

Nous voyons souvent les limites comme une privation or une limite est aussi ce qui dessine les contours, ce qui nous donne un but. Elles sont ce qui définit un sujet, elles distinguent alors ce qui est de ce qui n’est pas. Elles affirment le sens cardinale de ce qui nous entoure. Ainsi les lois nous apparaissent comme des contraintes, des privations, nous ne sommes pas libres car le cadre juridique nous l’empêche. Aristote considère que les lois permettent à la cité d’exister, donc pas de lois, pas de cité. Le philosophe admet également que la justice est ce qui forge les vertus qui sont indispensables au bien être d’une cité. La vertu découle donc des lois.

La démocratie est le modèle idéal selon Aristote. Il développe dans “l'éthique à Nicomaque” livre V la thèse selon lequel de bonne lois font des vertues, de mauvaises, des vices. Il propose alors un modèle de justice en distinguant une justice comme vertu totale et une justice particulière. La justice comme vertu totale concerne la conformité par rapport à la loi car elle prescrit un comportement vertueux. La Justice particulière porte sur les répartitions, elle prend en compte la justice distributive (égalité géométrique concernant par exemple la monnaie où l’honneur) et la justice corrective.

En l’absence de justice qui permet de réglementer les citoyens, l’homme fait face à la PLEONEXIA. La PLEONEXIA est un trait constitutif de l’homme, elle représente le désir permanent d’avoir plus. Ainsi sans justice la démocratie devient une oligarchie, un régime dans lequel on ne retrouve pas d’égalité donc pas de vertu provenant de la justice, les oligarques luttent entre eux, et avec le peuple. Les hommes deviennent vicieux. La liberté n’est donc pas le critère indispensable à la vertu car elle doit être contrôlée, contrainte et privée.

Transition :

La restriction de liberté, le cadre juridique, entraîne la vertue chez l’homme, sans ce cadre il devient vicieux. Aristote le démontre avec la notion de PLEONEXIA. Cependant certaines actions de l’homme ne font pas face à la justice et ne prennent pas en compte les institutions. Dans ces situations, l'homme peut tout à fait être vertueux. La disposition à faire le bien ne viendrait alors pas uniquement de la Justice, la restriction de liberté ne constituerait pas à elle seule le caractère vertueux de l’homme.

2ème partie :

Dans un élan de bonté, un homme peut faire un don pour une association. Ne pas faire de don n’est pas réprimable par

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