La Vénus de Milo-TD sur l'art

Exposé de philo :

Bonjour,

Je voudrais vous montrer aujourd’hui que la Vénus de Milo, exposée au Louvre, dans un escalier monumental, est bien une œuvre d’art.

Pour se faire, je recourrai successivement à cinq arguments.

        Tout d’abord, tout le monde s’accordera pour reconnaître que cette statue n’est d’aucune utilité pratique. En effet, elle n’a pas comme but de répondre à un besoin. Ce n’est ni un instrument ni un objet destiné à répondre à un besoin. Ainsi, celui qui a sculpté la Vénus de Milo ne peut être qualifié d’artisan lui qui confectionnerait des objets utiles, mais d’artiste, puisqu’il a créé une œuvre originale qui atteint un niveau tel de perfection dans la beauté que toute personne ayant admiré une fois la Vénus de Milo saura la reconnaître par la suite dans n’importe quelle reconstruction.

        De plus, non seulement cette statue a atteint un niveau de perfection et de beauté idéale, mais elle est unique au monde, et en cela , c’est bien une œuvre d’art.

        En outre, cette statue a été réalisée par un sculpteur qui a mis en œuvre et perfectionné sa raison pratique en vue de produire cette statue, ce qui , en suivant Aristote, est bien une caractéristique de l’activité artistique.

De surcroît, cette statue antique nous émeut encore aujourd’hui, (nous les visiteurs du Louvre du XXIème siècle). Cette statue célèbre a donc bien une dimension d’éternité ou du moins, a subsisté dans le temps, jusqu’à aujourd’hui, ce qui prouve bien que la Vénus de Milo est une œuvre d’art.

        Enfin, la Vénus de Milo éveille une émotion proprement esthétique chez chacun de ceux qui l’admirent et c’est un jugement de goût qui est alors exprimé. Chacun de ces jugements singuliers rejoint ainsi l’universel, puisque tous s’accordent à trouver cette statue très belle. La Vénus de Milo, est donc bien une œuvre d’art.

Pour finir, j’aimerais rappeler la phrase célèbre que Dostoïevski met dans la bouche de son héros le prince Mychkin, à savoir que « la beauté savoure le monde ». Qui devant cette statue mutilée, puisque sans bras, n’est pas saisi d’un sentiment d’absolu qui renforce le caractère énigmatique de cette statue ?

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