Kant sur la différence entre les génies dans les beaux-arts et les scientifiques
Fiche de lecture : Kant sur la différence entre les génies dans les beaux-arts et les scientifiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar D4rk • 7 Mai 2023 • Fiche de lecture • 519 Mots (3 Pages) • 225 Vues
RÉSUMÉ TEXTE
Le texte de Kant traite de la différence entre les génies dans les beaux-arts et les scientifiques.
Selon Kant, les scientifiques, comme Newton, peuvent expliquer clairement leur processus de découverte et peuvent transmettre leurs connaissances à d'autres. Ils ont la capacité d'améliorer constamment la compréhension et les avantages pratiques liés à leur domaine, ainsi que d'enseigner aux autres leurs connaissances.
En revanche, les génies dans les beaux-arts ont des dons spécifiques qui sont dispensés directement par la nature. Ils ont des limites dans leur art et ne peuvent pas expliquer comment leurs idées créatives surgissent dans leur esprit. Leur talent ne peut être enseigné ni transmis à d'autres. Malgré cela, Kant affirme que les deux groupes de personnes doivent être honorés pour leurs contributions respectives à la société. Les scientifiques ont une grande supériorité en ce qu'ils peuvent enseigner et améliorer les connaissances, tandis que les artistes ont des dons spécifiques pour créer des œuvres d'art qui inspirent et touchent les gens d'une manière unique.
EXPLICATION TEXTE
Newton pouvait non seulement pour lui, mais pour tout autre, décrire clairement, et déterminer pour ses successeurs, les démarches qu’il eut à faire depuis les premiers éléments de la géométrie, jusqu’à ses grandes et profondes découvertes ; mais aucun Homère, aucun Wieland ne pourrait montrer comment ses idées riches en poésie et pourtant lourdes de pensées surgissent et s’assemblent dans son cerveau, car lui-même ne le sait pas et il ne peut donc l’enseigner à un autre. En matière de science par conséquent il n’y a entre le plus grand inventeur et l’imitateur, l’apprenti le plus laborieux, qu’une différence de degrés, mais il y a une différence spécifique entre lui et celui que la nature a doué pour les beaux-arts ; on ne veut pourtant pas diminuer ces grands hommes auxquels l’humanité doit tout, par rapport à ceux qui par leur talent pour les beaux-arts sont des favoris de la nature. Le talent des premiers consiste à faire progresser toujours davantage les connaissances, et les avantages pratiques qui en dépendent, comme à instruire les autres dans ces mêmes connaissances et c’est là une grande supériorité sur ceux qui méritent l’honneur d’être appelés des génies ; pour ceux-ci l’art s’arrête quelque part ; il a ses limites qu’il ne peut dépasser, qu’il a sans doute atteintes depuis longtemps et qui ne peuvent plus être reculées ; de plus une telle maîtrise ne peut se communiquer, elle est dispensée directement à chacun par la main de la nature ; elle disparaît donc avec l’un jusqu’à ce que la nature confère à un autre les mêmes dons ; et il ne reste plus à celui-ci que d’avoir un modèle pour laisser se manifester de semblable manière le talent dont il a conscience.
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