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Internet EMC

Cours : Internet EMC. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2024  •  Cours  •  1 588 Mots (7 Pages)  •  113 Vues

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Pour commencer nous allons parler du discours vertical. Le discours vertical regroupe de nombreuses caractéristiques spécifiques. Tout d’abord ce discour est réservé à une minorité qui incarne un pouvoir, quel qu’il soit. Pouvoir d’une autorité religieuse, politique, intellectuelle, économique, etc. Ainsi, ceux qui sont autorisés à tenir ces discours sont les porte-paroles de ces autorités. Ainsi le prêtre ne parle pas en son nom mais au nom de l’église, l’homme politique au nom du pouvoir qu’il représente, le scientifique au nom du savoir qu’il incarne et maîtrise, etc. Cette parole est donc avant tout une parole « autorisée », c’est-à-dire que celui qui parle doit avoir fait preuve de ses compétences pour être en mesure de parler. En un mot, le discours vertical ne peut être tenu par le premier venu.

 En outre, cette parole autorisée est aussi « autoritaire » dans l’exacte mesure où elle fait autorité ; elle ne doit pas être discutée, contestée, elle est l’incarnation du pouvoir.

Enfin, ce discours est vertical dans la mesure où il est unilatéral, monologique et part du haut pour aller vers la base. Cette verticalité est d’ailleurs symbolisée par la place qu’occupaient les orateurs par le passé : l’estrade du professeur, la chaire du prêtre, le perchoir le l’assemblée, le trône surélevé du monarque, etc.

Elle est porteuse de vérité, qu’elle soit religieuse, politique, scientifique, etc. dans les sociétés autoritaires et plus encore totalitaires, ne pas respecter ces discours peut entraîner des formes plus ou moins sévères de répressions, cela va de l’exclusion sociale à la peine capitale.

​Cette parole passe par des canaux, des médias, des supports qui, au cours de l’histoire, ont évidemment évolué. Avec l’évolution des techniques, les supports ont gagné en efficacité et en puissance : la presse, la radio, la télévision ont touché une audience toujours plus importante. à l’exception d’internet, les médias traditionnels proposent un discours qui, par son mode de fonctionnement,suit toutes les caractéristiques du discours vertical : c’est un discours univoque et déséquilibré (ils émettent, le public reçoit) ; c’est un discours autorisé grâce aux « gatekeepers » , tout le monde ne peut pas prendre la parole dans les médias ; et c’est un discours autoritaire dans la mesure où ils cherchent à nous dire ce que nous devons croire, penser, faire.

Maintenant que nous en savons un peu plus sur la parole verticale, nous pouvons parler du rapport à la parole publique avant la naissance d’internet :

Avant l'avènement d'Internet, comme nous l'avons vu tout à l'heure, la parole publique était principalement façonnée par les médias traditionnels tels que la presse, la radio et la télévision. Ce rapport à la parole publique était caractérisé par des limitations et des contraintes propres à ces médias.nous explorerons l'évolution de ce rapport à la parole publique avant l'ère d'Internet et ses implications sur la société.

Tout d’abord, il y avait une centralisation du pouvoir médiatique :

Avant Internet, les médias traditionnels jouaient un rôle central dans la diffusion de l'information et le façonnement de l'opinion publique. Les journaux, les stations de radio et les chaînes de télévision étaient les principaux canaux de communication. Cela impliquait une certaine centralisation du pouvoir médiatique, où quelques acteurs contrôlaient l'accès à la parole publique.

Ensuite, La sélection et la hiérarchisation de l'information était bien présente :

Les médias traditionnels avaient le pouvoir de sélectionner les informations à diffuser et de hiérarchiser leur présentation. Les journalistes et les rédacteurs décidaient quels sujets étaient dignes d'être couverts et quelles perspectives étaient mises en avant. Cette sélection et cette hiérarchisation de l'information pouvaient influencer l'opinion publique et limiter la diversité des points de vue.

Pour continuer, le public était passif :

Avant Internet, le public était principalement un consommateur passif de l'information. Les individus n'avaient que peu de moyens de participer activement aux débats publics ou de s'exprimer à grande échelle. Les lettres aux éditeurs, les courriers des auditeurs et les émissions de débats étaient les principales voies de participation, mais elles étaient limitées en termes md'audience et de portée.

Pour finir, nous pouvons voire qu’il y avait quand même desconséquences sur l'engagement civique :

Les citoyens étaient souvent réduits à un rôle de spectateurs plutôt que d'acteurs actifs dans la sphère publique. L'implication dans la politique et les débats sociaux était souvent limitée à un nombre restreint d'individus, tandis que la majorité restait en marge de ces discussions.

Pour conclure, nous avons donc vue que avant l’essort d’internet, la parole publique était principalement verticale car le peuplé avait bcp moin de moyen d’exprimer leur opinion mais cela vas changer avec internet.

Avant cela nous voulions vous parler de la parole horizontale. La révolution numérique a bouleversé cette répartition des discours. Les réseaux procèdent à une généralisation de la parole horizontale.  Le propre d’internet est de mettre fin à une communication allant en sens unique. Comme dans l’échange informel, les échanges sur internet permettent à chacun d’être à la fois locuteur et interlocuteur.

Avec internet, nous avons un investissement massif des internautes sur des sujets, qui, autrefois, restaient strictement destinés à la parole verticale. Chacun peut, en toute liberté, et sans compétence validée par des instances académiques, religieuses ou politiques, développer ses opinions sur n’importe quel sujet et les partager avec le plus grand nombre. Cette horizontalisation des domaines permise par internet remet radicalement en question le principe d’autorité. La vérité ne s’impose plus au nom d’une autorité quelle qu’elle soit. Toute vérité « officielle » est devenue suspecte, toute vérité scientifique peut passer pour l’expression d’intérêts occultes : la parole verticale autrefois indiscutable peut être dénoncée comme étant une infox. Par ailleurs, les critères de validation des discours ont changé du tout au tout : pendant longtemps, dans les domaines qui impliquent des connaissances acquises par des études et des diplômes, la validation répondait à une exigence qualitative (qualité de la compétence de celui qui tenait le discours, vérification des affirmations par des instances compétentes, etc.). Aujourd’hui, le critère repose plutôt sur la popularité, la visibilité. Nous passons à un critère quantitatif qui n’est en rien garant d’une quelconque pertinence des discours tenus par ceux qui sont « populaires ». En outre, pour invalider les discours officiels, pullulent des théories du complot toujours plus délirantes mais qui rencontrent un public : on veut nous imposer les vaccins contre la Covid car cela répond à un plan de domination de la population mondiale par Bill Gates qui a introduit des nanoparticules capables de nous tracer où que nous soyons (les capteurs sont notre corps) ; les Américains n’ont jamais mis le pied sur la lune, les images que le monde entier a vues ont été tournées dans un studio de cinéma, il s’agit d’une manipulation de la CIA ​L’arrivée d’internet et des réseaux n’est pas simplement une évolution technologique susceptible d’améliorer la nature de notre rapport à la communication. Elle est le support d’une authentique révolution dont nous ne percevons que les premiers effets. Il est cependant important de constater que nous sommes passés d’une vision optimiste voire euphorique et technophile à une inquiétude sur les effets dévastateurs de ces réseaux pour la démocratie, la liberté de penser et d’agir. La communication horizontale pourrait très rapidement devenir plus effrayante et aliénante que le discours vertical

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