Les médias existent-ils vraiment ?

Aurèle Faugeron         ISI        18/10/2023

Sujet : Les médias existent-ils vraiment ?

 Rémy Rieffel dans son ouvrage, Que sont les médias ?, il définit les médias comme étant « un ensemble de techniques de production et de transmission de messages à l’aide d’un canal vers un terminal ». Cette définition n’est que le reflet d’une notion polymorphe qui peut se conceptualiser de différentes façons.

         Le mot média vient du latin medium qui signifie le moyen, le lieu mais reste avant un abus de langage de la langue française qui l’a emprunté à l’anglais. Le mot ‘mass media’ a été importé du monde anglo-saxon dès les années 1950 en France et s’est petit à petit francisé dans les années 1970 pour devenir finalement le mot ‘média’. Dans un sens global, les médias sont l’institution, un outil journalistique qui facilite la diffusion d’information à un ensemble donné. Les médias peuvent être de différents types. Nous retrouvons notamment les médias de masse avec la presse, la télévision, la radio etc. Nous pouvons aussi distinguer les médias de presse écrite avec les journaux qui se subdivisent en fonction de leur fréquence de publication. Ainsi, parler de média au singulier n’est point concevable car nous concevons un caractère pluriel et multidimensionnels à cette notion. Les médias sont en apparence une fonction primordiale de la compréhension du monde qui nous entoure. Leurs fonctions principales sont en effet d’intégrer l’individu dans le corps social soit dans la société par une connaissance plus ou moins brève des notes d’actualités. En outre, les médias jouent un rôle psychothérapeutique car ils sont le fruit d’une émanation collective dans lequel les individualités vont se libérer et se détacher de leurs passions.

De plus, analyser les médias c’est aussi comprendre leur segmentation interne. Les médias connaissent une diversité consubstantielle dans laquelle chacun d’entre eux est régit par des intérêts qui lui sont propres. Par exemple,  les chaines plus puissantes dans le monde médiatique sont les chaines les plus généralistes car elles rassemblent le plus grand nombre. Le mot exister de son côté correspond dans un sens commun est le fait d’exister, de vivre, de résider dans un état donné à un moment précis et pendant une certaine période. Ainsi concevoir l’existence des médias dans notre société actuelle c’est admettre une pluralité et une diffusion massive de l’information. C’est alors un outil essentiel dans la communication et l’interaction entre les individus.

         Nous nous demanderons alors quel est le pouvoir et la place des médias au sein de la société contemporaine ? Nous analyserons dans un premier les médias comme une source d’influence sur les individualités par leur caractère continu et permanent (I). Les médias constituent le quatrième pouvoir des puissances étatiques dans la société contemporaine (II), même si leur légitimité d’existence est contestée (III)

I. Les médias et leur caractère permanent dans la société, un impact pour les individus

1. La diversité et la segmentation médiatique comme facteur de cette influence sociale

1. Les médias sont de plus en plus nombreux et de plus en plus diversifiés ce qui influencent les modes de pensées des individus dans la société
2. L’information est d’autant plus relayée par l’émergence du numérique depuis les années 1990 (réseaux sociaux, presse magazine numérique, podcast etc)

B. Une concurrence sans relâche entre les acteurs médiatiques

1. Une course à l’audience et l’accaparement des droits télévisés

1. Des informations relayées de différentes manière selon le type de média (interprétation diverse selon les médias et selon l’audience en question)`

II. Les médias : le quatrième pouvoir des puissances étatiques

1. Interdépendance entre la politique et les médias

1. Les elections présidentiels sont généralement influencée par les médias de masse qui orientent l’opinion publique (cf. Election présidentiel de d. Trump en 2016)

1. Les sondages façonnent la politique car ils mettent en lumière à un instant précis, avec une précision plus ou moins réelle selon les sondages, l’opinion publique ce qui va permettre aux acteurs politiques de s’en servir contre des opposants politiques ou bien pour soutenir des idées personnelles.

B. Les médias : porte ouverte pour l’émanation des individus dans la société

1. Reflet de la liberté d’expression dans les pays (cf. Principe fondamentale dans les démocraties et DUDH de 1948)

1. Favorise une synergie entre les individus, les médias et le secteur de la publicité pour mettre les mettre en avant différentes échelles (Kyllian Mbappé dans le magazine Time en 2018) => culture mosaïque des médias (Rémy Rieffet, Que sont les médias ?)

III. Une légitimité contestée par leur manque d’indépendance

1. L’oligarchie médiatique française

1. Les médias sont le fruit d’investissements et d’intérêts financiers pour diverses sociétés et hommes d’affaires ce qui permet aux médias d’exister à une plus grande échelle mais cela biaise l’esprit critique et l’indépendance complète des médias français ( ex : le groupe TF1 est détenu par la famille Bouygues)

1. Contraste le paysage médiatique et met en péril la segmentation des médias

B. L’indépendance des médias résulte aussi de l’index démocratique des pays

1. les pays démocratiques favorisent la liberté d’expression et la liberté de presse pour que les individus puissent continuer d’interagir et s’ouvrir au monde extérieur (article 11 DDHC sur la liberté de communication)

1. Les pays non démocratiques sont n’ont pas de pluralisme médiatique ce qui rend opaque la véracité de l’information pour les individus (propagande pro-poutine dans les médias russe pendant la guerre contre l’Ukraine)

Ainsi, analyser les médias dans leur conception contemporaine c’est comprendre leur rôle crucial dans les sociétés. Ils sont la base, le socle de l’accès à l’information et favorise un principe fondamental notamment dans les démocraties à savoir la liberté d’expression. Les médias sont le fruit d’interactions entre divers acteurs ce qui leur permet de continuer à se developper et exister à différentes échelles. Les négliger reviendrait donc à nier la politique et même la société dans son ensemble car ils ont toujours été présents, dans différentes formes et dans différents contextes historiques.

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