La Forêt des Échos

La Forêt des Échos

Il était une fois, dans un petit village entouré de montagnes, un jeune homme nommé Léo. Curieux et aventureux, il avait toujours rêvé de découvrir les mystères de la Forêt des Échos, une forêt dense et ancienne dont les habitants parlaient à voix basse, comme si elle était un lieu interdit. La légende racontait qu’une voix mystérieuse y résonnait, répétant sans fin les paroles de ceux qui s’y aventuraient.

Un matin brumeux de printemps, Léo décida de partir seul à l’aventure. Armé de son sac à dos, d’une boussole et d’une vieille carte, il se lança dans la forêt. Les arbres étaient immenses, leurs troncs couverts de mousse, et l’air était lourd de silence. Le chemin était étroit et sinueux, mais Léo avançait avec détermination, les yeux fixés sur la lointaine cime des arbres, où la lumière du soleil peinait à percer.

Au bout de plusieurs heures de marche, il arriva dans une clairière étrange. Là, les arbres semblaient s’être écartés, formant un cercle parfait autour d’un grand rocher. Léo s’arrêta, intrigué par la beauté de cet endroit, mais aussi par une sensation étrange, comme si quelque chose l’observait. Il s’assit sur le rocher et écouta le silence.

Soudain, un bruit de vent passa, et des murmures se firent entendre. « Léo… Léo… » La voix venait de partout, résonnant dans l’air comme un écho lointain. Surpris, Léo se leva d’un bond. Il scruta les alentours, mais ne vit personne. Les murmures continuaient, répétés à l’infini, comme si la forêt elle-même lui parlait.

« Qui est là ? » demanda-t-il, sa voix se mêlant aux échos.

Les murmures s’intensifièrent, et une nouvelle voix, plus claire, se fit entendre : « Viens… viens à moi… » C’était une voix douce, presque séduisante. Léo hésita, mais sa curiosité l’emporta. Il suivit la voix, marchant de plus en plus profondément dans la forêt.

Les arbres se refermaient autour de lui, et bientôt il se retrouva dans un endroit qu’il ne reconnaissait pas. La lumière avait disparu, et la forêt était plongée dans une obscurité presque totale. La voix se faisait de plus en plus forte, mais Léo ne voyait toujours rien.

Soudain, il aperçut une lueur faible au loin. Il s’y dirigea, son cœur battant la chamade. Arrivé à proximité, il découvrit une silhouette qui se tenait dans l’ombre. C’était une jeune femme, vêtue de blanc, qui le fixait d’un regard perçant.

« Qui es-tu ? » demanda Léo, la gorge sèche.

La femme sourit, mais son sourire était étrange, presque mélancolique. « Je suis l’écho de tous ceux qui se sont perdus dans cette forêt. » dit-elle d’une voix douce mais triste. « Ceux qui viennent chercher des réponses, mais qui ne trouvent que des questions sans fin. »

Léo se sentit soudainement pris au piège. Il se rendit compte que la forêt ne laissait jamais ceux qui s’y aventuraient vraiment partir. La voix qu’il avait suivie n’était qu’une illusion, un piège, et maintenant, il était à son tour un écho de la forêt.

Mais avant qu’il ne puisse réagir, la lumière s’éteignit

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