La Cour et les arts : représenter le pouvoir royal
Analyse sectorielle : La Cour et les arts : représenter le pouvoir royal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Greysloan • 18 Mars 2023 • Analyse sectorielle • 3 970 Mots (16 Pages) • 213 Vues
3. La Cour et les arts : représenter le pouvoir royal
→ Supériorité du roi → passe par 4 grands moyens :
- Diffuser l’image du roi : être capable de reconnaître son roi. Cette diffusion passe par des statuts, des gravures, des portraits ou encore des médailles. → Entrée royale dans les villes. Exemple entrée d’Henri IV a Paris le 22 mars 1594.
- Construction de châteaux : lieux de résidence du roi qui doivent impressionner par leurs architectures
- Développement de la Cour : La Cour royal est le lieu de centralité du souverain.
Dedans, on y trouve sa famille proche, les princes de sang (cousins..) et les maîtresses. Les maîtresses pouvaient être mariées avec des comtes, des ducs.. mais c’était un honneur pour le mari de voir sa femme fréquenter le roi → Forme d’honneur.
Si la maîtresse avait un enfant avec le roi, il aurait été illégitime, c’aurait été un enfant bâtard → il n’aurait eu aucun droit légitime d’accéder au trône.
Également, on trouve dans la cour des officiers de la maison qui gravitent dans la cour, parmi ces derniers, il y a des prévôts de l’autel chargés de la sécurité du roi, des chambellans qui veillent au sommeil du roi et sa garde robe. A coté de ces officiers de la maison, il y a des officiers de la couronne qui assistent le roi dans ses fonctions d’homme d’état. Parmi ces officiers, il y a le connétable qui est le chef des armées en l’absence du roi, cette fonction est supprimé en 1626 car elle est jugée trop dangereuse pour le roi → affirmation du pouvoir royal. Il y a le chancelier, qui authentifient les décisions royales.
- Domestication de la noblesse : En 1575, un règlement fixe le levé du roi (exemple, on fixe le réveil du roi à 8h). C’est un honneur absolu d’assister au levé du roi. En 1579, on réglemente l’emploi du temps du souverain.
III. Les outils de l’affirmation de l’État 8 novembre 2022
A. Une meilleure administration du royaume
Durant la période 16e-17e siècle, le pouvoir central se renforce en Europe. Il devient absolu en France et en Espagne au 17e siècle. En disposant du pouvoir législatif, le roi prend ses décisions seul par le biais d’Edit et d’ordonnances à l’exemple en France de Villers-Cotterets (1539), voulu par François Ier pour rendre obligatoire l’usage du français dans les actes administratifs et de justice. A l’époque, dans le Nord on parlait la langue d’Oil (Français, lieu du roi) et dans le sud, la langue d’Oc (avec certains dialectes tels que l’Occitan, le Provençal)… Par ailleurs, le souverain dispose d’une administration centrale de plus en plus développée et compétente. Développée en effet pour gérer le royaume, l’état crée la fonction de Ministre Principal. En France, cette fonction est tenue sous Louis XIII par Mazarin, Richelieu.. → objectif de détacher le roi des tâches bureaucratiques que le roi ne peut pas exercer. Au 17e siècle, le gouvernement (le ministeria) se divise lui-même de manière fonctionnelle. En France, à partir du 16e siècle, le conseil du ori se subdivise en 3 catégories :
- Conseil de gouvernement
- Conseil des finances
- Conseil de justice et d’administration
Cette administration est de plus en plus compétente. En effet, le roi et son ministre principal s’entoure de ministre qui sont choisi non plus pour leurs statuts social mais surtout pour leurs compétences. C’est le cas sous le règne de Louis XIII de Lomény à la Marine, Servien à la guerre . Ce sont des personnes issues de plus en plus de catégories sociales en plein essor (commerce, finance) et ayant fait des études de droit. C’est ce que l’on appelle les Robins en France ou en Espagne les Letrados. Par exemple, en France Anne de Joyeuse (c’est un homme), c’était le fils d’un général du Languedoc qui devient en 1683 gouverneur de Normandie. Cette administration centrale se sédentarise (montre le renforcement du pouvoir de l’état). En France, jusqu’à la Renaissance, la cour royale est itinérante. François Ier fait construire des château afin de pouvoir y séjourner et choisit comme résidence principale le château de Fontainebleau. La régente Catherine de Médicis achète le Palais des Tuileris et fait de Paris la résidence principale de la monarchie (→ affirmation de l’état qui impose son lieu de résidence). C’est le cas en Russie ou Moscou devient le lieu de résidence des Tsars de 1541 à 1712, Pierre Ier fondera ensuite la ville de Saint-Petersbourg qui le deviendra. Se sédentariser permet également de s’assurer la fidélité de la noblesse et de la surveiller en lui attribuant des récompenses et des charges. C’est le cas en Espagne où sous le roi Charles II, les charges sont passées de 35 en 1520 à 299 au cours de son règne. Pour mettre en œuvre les décisions royales, une administration locale se développe parallèlement sous la direction de gouverneurs de Provinces et d’intendants ( intendant du Languedoc Paul Riquet).
B. La fiscalité et le contrôle de l’économie.
Les souverains cherchent à accroître leurs revenus pour répondre aux dépenses croissantes de l’État. En effet, il s’agit de financer les guerres qui sont très coûteuses et fréquentes à cette période (pour construire des navires de guerre, il faut payer les soldats, les équiper…). Il faut aussi construire les château, financer la construction de route (défricher les arbres, paver certaines routes → payer les artisans, les maçons…), financer la maison du roi : à la cour du roi, on mange beaucoup, on mange des produits considérés comme « fins » (chers), financer les tenues du roi… Pour accroître les revenus, l’Etat développe l’administration fiscale (impôt), développe aussi un politique économique mercantiliste (dans les colonies antillaises par exemple où on développe les plantations de canne à sucre) et maritime. Sous Louis XIV ? Colbert développe les manufactures royales. L’objectif c’est de produire pour vendre.
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