Faut-il visiter Auschwitz ?

Grand oral géopo

Faut-il visiter Auschwitz ?

Il est 10 heures, les cars déversent leurs lots de touristes sur le parking bétonné. L'air froid et morbide laisse soudain place au brouhaha des voix et au son des appareils photographiant l'entrée en fer, franchi autrefois par plus un million trois cent mille personnes. Auschwitz, aussi appelé le camp de la mort, est connu pour être le plus grand et plus meurtrier complexe concentrationnaire au monde avec un million cent mille morts en l’espace seulement de 3 ans. En 1947, il devient un musée qui aujourd’hui accueil chaque année plus du double d’humains assassinés là-bas. Ce qui était autrefois le symbole la cruauté la plus extrême représente aujourd’hui l’holocauste. Alors en connaissance des faits et de l’histoire, faut-il visiter Auschwitz ? C’est une question des plus complexe qui nécessite une réflexion poussée, mais je n’ai que 5 minutes pour vous expliquer dans une première partie, pourquoi il est important de laisser ce musée ouvert au public et dans une deuxième partie qu’il ne faut pas laisser cet ancien camp ouvert aux touristes.

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Auschwitz est un refuge de la mémoire, celle que nous devons faire perdurer pour ne pas oublier la souffrance et l'inhumanité dérisoire perpétuée le bas. C’est aussi un moyen de nous faire réaliser la chance que nous avons d’être en vie. Pour les enfants de déportés, aller à Auschwitz est une poignante nécessité, douloureusement personnelle, dont le pourquoi se dérobe à l’analyse. Le devoir de mémoire est pratiquement obligatoire à Auschwitz car explorer le passé c’est aussi comprendre le présent - que cet immense cimetière et la cendre des morts ne parlaient pas seulement d’histoire mais de notre avenir en tant qu’espèce humaine. Oublier c’est permettre à l’histoire de recommencer.

Mais c’est aussi interdire la reconnaissance. En effet, ce camp a autrefois servi comme preuve du génocide. Il a fallu plusieurs dizaines d’années avant que les gens commencent à croire les témoignages des rescapées tant les horreurs racontées étaient violentes. Fermer Auschwitz voudrait dire tourner le dos à cette lutte contre le négationnisme mais aussi tourner le dos à la parole des rescapés. Enfin, l'objectif d'un voyage à Auschwitz est d'approfondir les connaissances sur la pédagogie de la Shoah afin de faire comprendre aux jeunes jusqu’où un homme est capable d’aller par haine.

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Mais Auschwitz, c’est aussi et avant tout le plus grand cimetière du monde : le plus grand cimetière de Juifs mais aussi de Polonais, de Tsiganes, de prisonnier de guerre soviétique, d’homosexuels et d’handicapés. Un cimetière sans tombe puisque les corps ont été réduits en cendres, brulés dans les fours et les fausses

Malheureusement, les touristes oublient trop souvent son statut de cimetière au profit de son statut de musée. C’est là tout le paradoxe de la situation. Le respect des règles en est impacté. On croise à Auschwitz quelques personnes dont on peut se demander, au vu de leur comportement, ce qu'ils viennent y faire. Dans cet endroit, visiblement pas assez règlementé, on y trouve des gens qui parlent fort

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