Discours Raspail

Citoyens, citoyennes,

Je me tiens devant vous en ce moment historique pour notre République. En effet, après tant d’attente, le suffrage universel est enfin acquis. Ainsi, vous adresser ces paroles devient à la fois un privilège et un devoir.

Je suis un homme du peuple, un médecin ayant vu les horreurs les plus atroces de ce peuple, un scientifique dévoué à trouver des solutions pratiques pour vous aider dans votre vie quotidienne et un journaliste, n’ayant jamais hésité à dénoncer les plus grandes injustices de notre temps. Je ne me présente pas dans le but de vous diriger, mais plutôt dans le but de vous guider vers une République plus juste et équitable.

Dans notre patrie, des inégalités criantes peuvent être observées chaque jour, avec des ouvriers dont les conditions de travail sont désastreuses, des paysans croulant sous le poids des impôts et des crises agricoles et des artisans remplacés par de grandes industries. Cela fait bien trop longtemps que des hommes politiques trop ambitieux nous promettent la liberté, l’égalité et la fraternité. Cependant, rien de tout cela n’a été tenu, et les inégalités sensée disparaître se creusent de plus en plus. Cette situation ne peut rester comme ça. La révolution de 1848 n’était qu’un cri du peuple, maintenant ce cri doit être entendu.

J’appelle donc à la création d’un salaire minimum pour les ouvriers, leur permettant de vivre et non plus de survivre. De plus, le décret du 2 mars 1848 n’a pas assez réduit les heures de travail maximales. En effet, une journée de travail trop importante nuis à la santé de l’homme, mais est aussi une atteinte pure à la dignité de cette homme, tout en l’empêchant de cultiver son intelligence. Finalement, je demande la réouverture des Ateliers Nationaux, une promesse mise en place bien trop brièvement pour pouvoir offrir un travail à tous les hommes sans, car chaque citoyen a le droit d’avoir une vie digne. Je m’engage aussi à ce que chaque citoyen, riche ou pauvre, ait accès à des soins gratuits, et que leurs enfants puissent profiter d’une éducation complètement gratuite. Finalement, je tient à rejeter la présidence de la République, car le pouvoir doit seulement appartenir a l’assemblée nationale, représentante directe du peuple. Ainsi, après avoir créer une nouvelle Constitution respectant mes idées, je démissionnerait afin de laisser le pouvoir au peuple.

Les mots guidant notre nation, Liberté, Égalité, Fraternité, ne doivent pas rester des mots, mais doivent guider nos lois et principes. Je vous demandes de ne pas utiliser votre voix pour moi, mais plutôt pour mes idées. Ne laissons pas des discours de haine re diviser le peuple et la nation que nous sommes !

Citoyens, Citoyennes,

Je ne vous promet pas des miracles, mais vous indique seulement que le destin est entre vos mains. En votant pour la République Démocratique et Sociale, vous votez pour une démocratie plus juste et plus digne. La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » ne doit pas seulement des mots, mais surtout une promesse.

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