Les mémoires De La Seconde Guerre Mondiale

LES MEMOIRES

Intro: La seconde guerre mondiale est "un passé qui ne passe pas". En effet celle-ci représente une période capitale dans l'histoire de la France au 20eme siècle. La situation en France est particulière car le gouvernement collabore avec l'occupant, cela complique les mémoires. La mémoire de cette période conjugue souvenirs, oublies et refoulement. Les mémoires de la 2nde guerre mondiale sont plurielles car elles résultent de l'ensemble des souvenirs vécus par des individus, des groupes d'individus ou des institutions. Nous allons étudier les mémoires de la seconde guerre mondiale en France depuis 1945.

1. La France unie derrière le résistancialisme

Du lendemain de la guerre jusqu'aux années 1970, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale est liée au pouvoir et aux engagements politiques. De plus la plupart des historiens ne disposent pas encore de toutes les sources historiques pour travailler sur les mémoires.

Nécessité de reconstruire l'unité nationale: Le mythe résistancialisme domine et institue une mémoire officielle: mythe d'une France majoritairement résistante pour reconstruire l'unité nationale. Cela s'explique par la volonté de l'état de réconcilier les Français. Les moyens pour aboutir à cette réinitialisation sont multiples: épuration légale, procès et mort de Pétain en 1945, voile jetée sur la collaboration et l'antisémitisme de Vichy, les lois d'amnistie en 1951 qui annule les délits et la censure de nombreux film comme Nuit et Brouillard d'Alain Resnais en 1956.

Construction d'une mémoire héroïque: Une seule mémoire est considérée: celle des résistants. Celle mémoire est double: le résistancialisme Gaullien (Le général de Gaulle, qui est au pouvoir et dont l'influence reste prépondérante, donne une lecture particulière de la guerre. Selon cette lecture, le régime de Vichy est une parenthèse dans l'histoire de la République. La France libre a combattu du côté des Alliés et contribué, avec la Résistance intérieure, à la libération du pays) et le résistancialisme communiste (Ce dernier s'autoproclame « parti des 75 000 fusillés », chiffre manifestement faux, mais alors invérifiable par les historiens. Des héros communistes résistants sont valorisés). Ils s'entendent pour promouvoir une version plus héroïque et consensuelle. C'est ainsi que naît le mythe du résistancialisme qui veut que l'immense majorité des Français est résisté à l'occupant. Jean Moulin est résistant Gaullien, c'est une figure emblématique de la résistance, il s'est sacrifié pour son pays et a été enterré au panthéon en 1964.

Les mémoires occultés Durant une période qui s'étend de 1945 au début des années 1970 le sort spécifique des Juifs et la collaboration des autorités de régime de Vichy avec l'Allemagne nazis est longtemps resté taboue. On ne nie pas que certains Français aient collaborés mais on les présente comme une minorités insignifiante et ceux ci auraient engagé qu'eux même en aucun cas l'Etat aurait joué un rôle. D'ou le rôle de l'épuration légale. Cette réticence a reconnaître les faits du passé s'explique par de la honte, des remords,et des gènes, c'est pour cela que le passé aurait été occulté. Selon Aron Pétain aurait protégé le territoire de l'occupation pour préparer l'action Gaulliste, c'est la thèse du bouclier et de l'épée. Si de 1945 à 1970 la France est unie derrière le résistancialisme; la mise en lumière de certains faits va conduire à l'ouverture à d'autres mémoires.

2. La France s'ouvre à d'autre mémoire 1970-1990

Contexte favorable au réveil des mémoires: A partir de 1970 il y a la remise en cause des mémoires dominantes, cela est du à de nombreuses choses:

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