« Le livre de ma mère » - Albert Cohen - 1954
Cours : « Le livre de ma mère » - Albert Cohen - 1954. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PromeDY • 14 Décembre 2016 • Cours • 859 Mots (4 Pages) • 2 548 Vues
Au XXème siècle, de nombreux auteurs tels que Cohen, Duras, Pagnol et d’autres se remémorent et partagent leurs souvenirs, souvent à travers un personnage fictif dont la vie est fortement inspirée par la leur.
Le texte que nous allons étudier est tiré de « Le livre de ma mère » écrit par Albert Cohen et paru en 1954. Cette œuvre nous évoque toute l’admiration qu’avait Albert Cohen pour sa mère, mère qui n’a vécu que pour lui et à travers lui. Ce livre d’adresse aussi aux lecteurs, chacun y reconnaîtra sa propre mère et tout ce qui faisait d’elle la femme la plus importante à nos yeux.
L’extrait apparaît comme un hommage à la mère, mêlant souvenirs et citations, mélancolie et fierté.
Ainsi, à travers le texte auquel nous allons nous intéresser, nous nous demanderons comment cette autobiographie est construite.
Dans un premier temps, nous étudierons la relation entretenue entre la mère et son fils puis dans un second temps, nous verrons par quels moyens Albert Cohen a fait de cette œuvre, une autobiographie particulière.
Dans ce texte, on remarque que l’auteur entretient une relation particulière avec sa mère tant l’amour et l’admiration qu’il lui porte sont absolus : « O toi, la seule, mère, ma mère et de tous les hommes, toi seule, notre mère, mérites notre confiance et notre amour. » (l. 1 et 2)
L’auteur met également en valeur la place importante de sa mère par un parallélisme : « Il y a des génies de la peinture […] Il y a des génies de la littérature […] ma mère était un génie de l’amour. »
(l. 4 à 8) Cela montre que sa mère était plus importante que toutes les autres personnes considérées comme importantes. Cet amour aveuglant est aussi partagé par sa mère : « Et sa naïve fierté, lorsque le rusé tailleur lui avait dit, pour l’embobiner, que son fils de treize ans avait « du cachet ». » (l.14/15)
On comprend bien que la mère était entièrement dévouée à son fils, elle le protégeait de tout le mal qu’on aurait pu lui faire : « Et ses doigts secrètement en cornes contre le mauvais œil […] » (l. 16)
Parallèlement à la relation mère/fils entretenue, l’auteur évoque brièvement l’homme qui était son père : « et ne se fâche pas contre le fils dépensier » (l. 13) L’emploi du déterminant « le » exclut un quelconque rapport sentimental entre le père et le fils. L’auteur ne le reconnaît pas comme tel dans son cœur.
Nous avons l’impression que Cohen réalise les sacrifices de sa mère seulement après sa mort : « Et je me rappelle tout, tout […] » (l. 8) Il évoque un sentiment de regret à son égard : « avec quelque regret mais avec la faiblesse de l’amour, si vite accepté de m’offrir. » (l. 10) Il regrette d’avoir abusé de sa gentillesse quand il était jeune et bête : « Elle était si vite vaincue par son écervelé de vingt ans. » (l. 11) Un léger sentiment de culpabilité semble s’échapper.
L’auteur s’adresse directement à nous et nous rappelle que chaque mère aime son fils, y compris la nôtre : « Comme la tienne, toi qui me lis. » (l. 8)
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