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L'historien et les mémoires de la 2GM

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Par   •  5 Février 2017  •  Cours  •  2 481 Mots (10 Pages)  •  1 155 Vues

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Thème 1/ Le rapport des sociétés à leur passé

Chapitre 1 : L’historien et les mémoires de la 2GM en France

Introduction/

Qu’est-ce que l’histoire ?

  • C’est une démarche scientifique, dans le sens science sociale (étudier les

humains) car elle s’accompagne d’une rigueur (utiliser les traces du passé).

Les matériaux sont : mémoires, vestiges, traces écrites, documents, témoignages.

Il faut exploiter, confronter et critiquer ces documents du passé, afin d’établir des faits, et expliquer le passé en fonctions des conditions où l’historien écrit.

  • L’histoire n’est pas une religion, elle est laïque, elle n’est pas là pour

condamner mais expliquer.

L’historien se doit d’être objectif, il n’a pas d’interdit, ni de dogme à respecter.

L’histoire est une discipline vivante, sans cesse renouveler, car on découvre de nouveaux documents, de nouvelles perspectives.

  • La mémoire renvoi au vécu d’un individu ou d’une société entière

(mémoire individuelle ou collective). Elle se base sur des souvenirs marquants. La mémoire est sélective en fonction de l’importance et de l’intensité des souvenirs.

Elle se transmet de génération en génération. Elle s’altère, se transforme (amnésie collective volontaire ou pas) au fur et à mesure du temps donc l’historien remet ça dans l’ordre.

L’historien va faire le tri entre les souvenirs, et peut aussi aider une société à retrouver la mémoire d’évènements refoulés.

  • La 2GM est un épisode long, traumatisant. Elle laisse des traces + ou –

douloureuses, qui marque des mémoires individuelles et collectives.

  • Le 8 mai est fêté depuis 45 mais cette commémoration a été très variable

parfois férié ou non. Jusqu’à ne plus le fêter de 1976 à 1981 = Cela montre que la fin de la guerre a laissé des traces.

Problématiques/ - Pourquoi y a-t-il différentes mémoires de la 2GM en France ?

                 - Quel est le travail de l’historien face aux mémoires ?

I/ De 1945 à 1969, une France résistante ?

  • 1969  Départ définitif de Charles de Gaulle au pouvoirs
  • 44-46  Chef du gouvernement provisoire
  • 58-69  Président de la République

Période où le souvenir est très présent, beaucoup de témoins.

A Emergence du mythe résistancialiste 

  1. Le contexte historique

Eté 44 → libération de la France ; 25 août 44 → libération de Paris

De Gaulle = chef de la résistance et devient chef du gouvernement provisoire d’août 44 à janvier 46.

44-45 → Période d’épuration : commence en été 44

La France traque les traitres, les collaborateurs et les éliminent = période violente

Exemple : les femmes tondues

  • Il y a 2 types d’épuration :   > Légale (dans le cadre de la loi) Ex : Pierre

Laval : condamné à mort. Pétain : jugé en 45 pour collaboration et haute trahison, condamné à mort mais non exécuté, prison à vie)

                                                                 > Sauvage (non légale) Ne passe pas par la justice (10M personnes mortes) règlement de comptes.

= quasiment en état de guerre civile.

  1. La mise en place du mythe

  • 1er septembre 1944 : citation de De Gaulle (contexte de guerre civile)

→ Il évoque une France qui se serait libérée toute seule (mise sous silence de l’intervention des Alliés), avec le rôle essentiel de la résistance dont il est le chef. Image d’une France héroïque, qui se bat = Image partielle de la réalité de la société française, image fausse.

L’objectif est de rassembler, et réconcilier la société française. Rechercher une unité de la France pour faire face à l’après-guerre. Derrière son chef De Gaulle, chef de la résistance et donc de la France.

  → Mise en place du mythe.

Ce mythe va être défendu par 2 parties :

  • Les partisans de De Gaulle (gaullistes) droite.
  • Les communistes extrême gauche > « parti aux 75 000 fusillés »

(réellement 30 000). Ils veulent montrer que ce sont des martyrs = un des 1er parti politique en France.

  • Les lois d’amnistie : en 47, 51, et 53. Volonté d’oublier, d’amnistier, de ne

pas rouvrir les plaies.

Ex : en 53, Oradour, village brûlé, 10 alsaciens ont participé → puis condamné, puis amnistié.

= Cette vision de la France résistante a duré jusque les années 70 pour le mythe.

B Des mémoires éclatés 

  • Les STO :  1943, environ 650 000 (mémoire honteuse)

Ils n’ont pas résisté en Allemagne, + ils ont bossé pour eux.

(Certains ont refusés en devenant maquisard, ils entrent en clandestinité)

  • Apparaissent comme des traitres.

  • Les « déportés raciaux » : C’est une mémoire occulté et oublié, pas

écouté, passé sous silence, elle est dérangeante, et elle renvoie à une période honteuse, et aux horreurs et à une forme de culpabilité. Certains s’ennuyaient, « la période du grand silence » on en parle qu’à partir des années 70.

  • Les prisonniers de guerre :  Français qui ont été fait prisonnier par

l’Allemagne en 1940. Ils sont associés à la défaite. Ils n’ont pas été présent et n’ont pas su gagner la guerre. Ces soldats français qui reviennent font penser à l’humiliation de 1940. = Mauvais souvenirs.

  • Les « malgré-nous » :  Alsaciens et Lorrains embarqué dans l’armé

Allemande et certains dans les SS (130 000). Doivent se battre pour l’Allemagne. Ils sont vu comme des véritables traitres (mémoire très difficile à écouter). Régions annexées à l’Allemagne.

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