HISTOIRE DES TOTALITARISMES

Histoire des totalitarismes

Considération introduction n°1 :

L’histoire comme discipline relevant des sciences sociales.

Considération introductive n°2 :

Pourquoi un cours sur l’histoire des totalitarismes ?

Considération introductive n°3 :

Quels sont les apports et les notions des aspects totalitarismes ?

Considération introduction n°1 :

L’histoire comme discipline relevant des sciences sociales.

Histoire : discipline relevant des sciences sociales au même titre que la science politique, la sociologie.

L’Histoire Universitaire : histoire professée par des historiens et historiennes.

Les camps d’extermination de Belzec, Sobibor et Treblinka : 1.5 Millions de juifs, pour la plupart polonais, y ont été assassinés.

Controverse :

Historiens intentionnalistes ≠ Historiens fonctionnalistes 🡪 ils ont proposés des propositions différentes de l’extermination des juifs.

Historiens intentionnalistes : tout repose sur la vision que pose Hitler sur le monde. Hitler a voulu, et ce, dès tôt (cf ses discours), d’exterminer les juifs. L’idée majeure est celle selon laquelle il y avait un plan qui était pré-établie et qui s’est mise en place dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 33 et qui a conduit à une extermination massive des juifs pendant 4 ans. Il s’agit du « mainstream » avant les années 80.

Historiens fonctionnalistes : ok Hitler était antisémite mais n’avait rien préétablie. Il y a eu une logique de radicalisation du régime nazi. Pour eux, le régime nazi n’est pas un bloc monolithique mais est constitué de centres de pouvoir (propagande, économie, la police…) dont les lieutenants sont en rivalités constantes afin d’être le n°2 du régime (derrière Hitler mais devant les autres). Cela aurait engendré une radicalisation permanente du système. Le système va alors générer des persécutions contre les juifs puis, des exterminations.

Ainsi, le facteur d’explication est ici le caractère instable du régime qui s’explique par des luttes incessantes entre les lieutenants du régime afin d’obtenir la meilleure promotion par Hitler.

Donc, les deux courants s’opposent quant à la façon dont l’extermination des juifs est parvenue. Ils ne sont pas parvenus à s’entendre quant à la raison expliquant ce processus.

Mais pourquoi il y a-t-il autant de divergences, pourquoi les historiens parviennent à des conclusions différentes ? il faut réfléchir à la manière dont travaille chaque historien.

Les sources sont les traces laissées par le passé et de quelles natures sont-elles ? Il existe des sources imprimées ou audiovisuelles (discours du leader nazi, son livre Mein Kampf…) qui sont à percevoir comme des sécrétions du régime nazi.

On retrouve également des sources provenant des opposants de ce régime (notamment les socialistes qui relatent la situation dans laquelle est plongé l’Allemagne par le biais du régime nazi -> on en retrouve des rapports).

Aussi, nous avons les archives que nous retrouvons en quantité importante. Mais certaines sont inaccessibles. (FSB -> régime autoritaire de Poutine qui retient certaines archives datant du régime communisme de l’époque etc… par exemple).

Les historiens partent avec des hypothèses et viennent vérifier leurs conjectures en étudiant les archives qui peuvent, ou non, conforter leurs idées. Ils peuvent, bien évidemment infléchir leur idées (mais cela reste faible).

Les intentionnalistes vont analyser des centaines de document avec cette idée qu’Hitler est le facteur proéminent expliquant la progression de l’extermination des juifs.

Les fonctionnalistes font de même avec leur point de vue.

En outre sur des sujets chauds de l’Histoire du vingtième siècle, il y a des grilles de lectures qui emprisonnent les historiens (selon leurs idéologies etc…).

Également, les conjectures d’un moment peuvent venir éclairer des pans d’un sujet qui autrefois était réduite et qui le sera peut-être également demain. (Exemple : l’histoire des femmes et bien plus développée aujourd’hui qu’au 20ème siècle).

Donc ok on peut développer des analyses très différentes en fonction des historiens. Cependant l’Histoire reste une véritable science.

Considération introductive n°2 :

Pourquoi un cours sur l’histoire des totalitarismes ?

Cette histoire du totalitarisme présente un certain nombre de caractéristiques qui méritent qu’on lui accorde notre attention.

Un régime totalitaire ? Régime non démocratique qui se distingue par l’emprise très forte qu’ils exercent sur la population, la société et par l’ampleur massif du recours à la violence.

1. Aujourd’hui, on évoque encore des régimes totalitaires (cf Corée du Nord, mais pas que, d’autres pays présentent des traits totalitaires telle que la Chine). Ainsi, s’intéresser à elle, nous offre des clefs de lectures, des outils pour des sujets plus contemporain.
2. Il s’agit d’une histoire hors norme, par l’ampleur de sa violence, qui a bouleversé l’équilibre de l’Europe et qui reste une histoire extrêmement présente dans nos mémoires aujourd’hui. Cela s’illustre par des commémorations (La rafle du Vel d’Hiv, le 27 janvier : date de la libération du camp d’Auschwitz, tous les 10 ans est célébré une commémoration à la libération des camps). On peut constater que ces passés semblent persister, notamment par le biais des productions artistiques (Un village français, le piano…).

Pouvons-nous dire de même de l’histoire stalinien, aussi totalitaire ? Non, il y a un différentiel de mémoire qui est très géographiquement connoté.

22 juin 1944 -> l’armée rouge déclenche une grande offensive sur le front de l’Est permettant d’arriver en août 1944 à Varsovie -> cette conquête ayant eu une importance dans le déroulement de la suite de la guerre.

Ainsi, les différences de mémoires s’expliquent notamment par des différences de zones géographiques qui sont plus propices à la mémoire de certains régimes totalitaires plutôt que d’autres (pour nous : régime nazi > régime stalinien). Cependant, le régime stalinien n’est pas étranger et absent à nos mémoires.

Trailer d’Apocalypse Stalin -> passé encore très présent chez nous.

Dans ce trailer on retrouve : la violence de masse, l’embrigadement des masses, les défilés sur la place rouge, la seconde guerre mondiale avec Hitler… Tous les ingrédients qui nous parlent encore aujourd’hui…

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