"Charlotte" de Foenkinos
Fiche de lecture : "Charlotte" de Foenkinos. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lastardu06 • 13 Mars 2022 • Fiche de lecture • 704 Mots (3 Pages) • 1 260 Vues
Fiche de lecture « Charlotte » de Foenkinos
Nous pouvons dire que le roman « Charlotte » de Foenkinos a été encensé. En effet, il a été bien, voire très bien accueilli par le public, notamment pour le style d’écriture de l’auteur (poème en prose). De plus, de son vivant, l’auteur nous explique que « Charlotte » était très appréciée, ce qui a probablement participé au succès de cette œuvre. Bien évidemment, nous pouvons aussi l’affirmer grâce aux nombreuses distinctions gagnées en France comme le « Prix Goncourt des lycéens » et le « Prix Renaudot » mais également à l’étranger comme le « Choix Goncourt » en Pologne ainsi qu’en Italie.
J’ai, moi aussi, bien apprécié lire ce récit autobiographique romancé sur la vie de Charlotte Salomon. Son histoire est bouleversante car le fait de connaître l’identité des victimes rend l’Holocauste terrible, encore plus réel et plus dur à admettre. On ressent aussi de l’empathie et de la pitié pour la pauvre jeune femme qui est « Charlotte ».
L’œuvre de mémoire m’a aussi beaucoup plu car elle permet de perpétuer la connaissance du crime contre l’humanité, elle œuvre pour ne pas que les Hommes oublient cette sombre période de l’Histoire niée juste après la guerre autant les victimes que ses actions impardonnables. Se souvenir de cette période, est fondamentale pour ne pas reproduire ces actes dénués d’humanité.
Cependant, contrairement à la majorité des lecteurs, j’ai moins apprécié est la manière de présenter les faits par l’auteur, qu’il retourne à la ligne à chaque point, une seule phrase par ligne. J’ai trouvé que cela casse la fluidité du récit et ces derniers points m’ont empêché de pénétrer dans ce magnifique témoignage et d’apprécier ce très beau texte à sa juste valeur.
La fin du livre est très certainement l’un des passages qui m’a le plus touché car Charlotte est tellement démunie, sans famille, sans ami, isolée, qu’elle va être plus ou moins forcée à se marier à un homme pour qui elle n’éprouve aucun sentiment après être tombée enceinte de lui. « Et d’ailleurs, elle ne l’aime pas, Alexander. Elle l’aime beaucoup. Elle a besoin de lui, de sa chaleur. Mais ce n’est pas de l’amour. Elle n’aime qu’un homme ».
À la connaissance de l’histoire de Charlotte Salomon, j’ai ressenti une émotion similaire qu’à celle éprouvée lors de la lecture du journal d’Anne Frank. C’est un peu l’émotion qui nous parvient lorsque nous connaissons l’identité des victimes de la Shoah. Cette émotion que je peux traduire comme une forte tristesse, une très grande empathie que ce soit envers les victimes, les amis des victimes ou leurs familles qui ont vécus durant cette horrible période : discriminants les juifs, les handicapés (physiques ou mentaux), les homosexuels, les opposants politiques au pouvoir nazi,… De plus, les nombreux suicides dans la famille de « Charlotte » s’ajoutent à l’ambiance morbide, angoissante. Durant tout le livre, j’ai ressenti de la peur, me demandant avec inquiétude, quand Charlotte allait-elle mourir à son tour, suivant la trace de sa tante, de sa mère et de sa grand-mère.
En racontant l’histoire de « Charlotte », Foenkinos parle de l’Histoire car, celle-ci n’en est qu’une parmi tant d’autres qui, je le pense, se ressemblent plus ou moins. Plus haut, je disais que c’était une des œuvres mémorielles, ce qui signifie donc que cette œuvre peut (dans la limite du raisonnable) éduquer des personnes sur ce génocide qui a tué de nombreuses personnes (nombre variable mais il y a eu environ 5 à 6 millions de victimes de la Shoah) et donc éviter la négation de la Shoah. Là repose le lien entre l’histoire de « Charlotte » et l’Histoire.
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