Les munitionnettes
Cours : Les munitionnettes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JadeG • 29 Décembre 2017 • Cours • 1 872 Mots (8 Pages) • 978 Vues
La première guerre mondiale (1914 à 1918) marque un tournant majeur dans l’histoire de l’humanité, de par sa violence et ses conséquences sur le monde. Ce conflit d’ordre international est en effet la première guerre totale, elle implique toutes les forces des nations engagées. Les soldats combattent ainsi au front, tandis que les civils se mobilisent à l’arrière et participent à l’effort de guerre de différentes manières : emprunts nationaux annuels, travail dans les champs ou les usines. En France, suite à l’appel le sept août 1914 du président du conseil René VIVIANI, les femmes sont appelées à travailler. Au départ, dans l’optique d’une guerre rapide, cet appel s’adresse principalement aux femmes d’agriculteurs pour assurer les récoltes et les moissons. La guerre durant, en 1915 on fait appel aux femmes pour travailler dans les usines d’armements. Ces dernières sont ainsi appelées les “munitionnettes”. Nous nous demanderons alors quel impact ces “munitionnettes” ont eu sur la Première Guerre Mondiale et sur la société de l’époque. Dans un premier temps, nous étudierons leurs rôles militaire et économique, puis nous nous intéresserons à leur conditions de travail. Nous aborderons enfin l’incidence qu’elles ont eu sur la société patriarcale de l’époque.
La première guerre mondiale (1914 à 1918) marque un tournant majeur dans l’histoire de l’humanité, de par sa violence et ses conséquences sur le monde. Ce conflit d’ordre international est en effet la première guerre totale, elle implique toutes les forces des nations engagées. Les soldats combattent ainsi au front, tandis que les civils se mobilisent à l’arrière et participent à l’effort de guerre de différentes manières : emprunts nationaux annuels, travail dans les champs ou les usines. En France, suite à l’appel le sept août 1914 du président du conseil René VIVIANI, les femmes sont appelées à travailler. Au départ, dans l’optique d’une guerre rapide, cet appel s’adresse principalement aux femmes d’agriculteurs pour assurer les récoltes et les moissons. La guerre durant, en 1915 on fait appel aux femmes pour travailler dans les usines d’armements. Ces dernières sont ainsi appelées les “munitionnettes”. Nous nous demanderons alors quel impact ces “munitionnettes” ont eu sur la Première Guerre Mondiale et sur la société de l’époque. Dans un premier temps, nous étudierons leurs rôles militaire et économique, puis nous nous intéresserons à leur conditions de travail. Nous aborderons enfin l’incidence qu’elles ont eu sur la société patriarcale de l’époque.
Dès le début de la guerre, les civils sont mobilisés, notamment par une intense propagande, pour soutenir l’effort de guerre. Les usines s’adaptent pour produire les obus, les canons, les camions nécessaires à l’armée : l’économie devient une économie de guerre.
En France, le déclenchement de la guerre entraîne une crise économique. Trente pourcents de la population des hommes à Paris vont au front comme une partie de l’armée. Il y a donc beaucoup de postes vacants dans l’économie. Avec ces postes inoccupés et le besoin naissant pour l’armement, il est absolument nécessaire de trouver une autre source de travailleurs. La solution du problème est d’embaucher des immigrants et des femmes. Il est important de comprendre que les femmes sont autorisées à travailler parce qu’elles sont nécessaires pour continuer l’effort de guerre.
En 1914, on compte seulement six à sept pourcents de main d’oeuvre féminine dans les usines d’armements françaises. A la fin de la guerre, les femmes représentent un quart de la main d’oeuvre totale, soit près de 420 000 ouvrières. Les hommes étant mobilisés sur le front, leurs femmes vont pallier le manque de main d’œuvre dans les usines pour fabriquer des munitions, des avions ou encore des canons.
De grosses usines de production d'armes utilisent cette main d'œuvre féminine, telle que celle mise en place d'urgence par André Citroën à Paris, produisant 10 000 obus par jour au début, puis 55 000 obus par jour en 1917. En quatre années de guerre, les munitionnettes auront fabriqué trois cents millions d’obus et plus de six milliards de cartouches. La main d’œuvre féminine était tellement cruciale pour l’effort de guerre qu’en 1915, le général Joffre a déclaré : « Si les femmes qui travaillent dans les usines s’arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre ».
Au Royaume-Uni, les femmes participent également activement à l’effort de guerre. On en dénombre plus d’un million. On peut ainsi citer la National Shell Filling Factory à ChilWell dans le Nottinghamshire, qui pendant la Grande Guerre, remplit de poudre explosive quelques 19 millions d’obus.
Les industriels doivent alors moderniser leur outillage et réorganiser le travail pour l’adapter à cette nouvelle main d’œuvre. Ils affectent les ouvrières à des tâches délimitées et organisent la production en série : le travail à la chaîne. On découvre les « qualités féminines » : aptitude aux travaux monotones, patience et habileté.
Les femmes représentent en outre une main d’oeuvre meilleur marché pour les industriels de l’armement. En effet, elles sont deux fois moins bien payées que les hommes, pour la même besogne.
L’industrie de l’armement paye malgré tout mieux ses salariées que l’industrie textile, ces femmes sont glorifiées par les haut gradés car dévouées à la nation. Elle n’a donc pas de difficulté à attirer de nouvelles ouvrières, bon nombre d’entre elles viennent d’ailleurs du textile, attirées par ces meilleurs salaires. Il est vrai que ces femmes doivent avant tout subvenir aux besoins de leur famille, en l’absence de leurs hommes partis au front.
Malgré les nombreux morts et perdus de la Première Guerre Mondiale, celle ci ne possède pas non plus que des côtés négatifs. C'est hélas à cause de l'absence des hommes, que la Femme a enfin pu démontrer que ses capacités intellectuelles et ses aptitudes physiques pouvaient égaler celles des hommes !
La plus grande nouveauté après la Guerre fut l'acquisition de certaines libertés chez les femmes. En effet quand les hommes
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