La 1ère guerre mondiale, une guerre d’un genre inédit

Louis Wasteels

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La 1ère guerre mondiale, une guerre d’un genre inédit

La première guerre mondiale est un conflit qui a opposé entre le 28 juin 1914 et le 11 novembre 1918, la triple entente (Royaume Uni, France, Empire russe) et la triple alliance (Empire allemand, Italie, Empire austro-hongrois) et qui, pour la première fois dans l'histoire, a engagé des pays des 5 continents (une guerre internationale). Cette guerre devient vite une guerre d'un type nouveau par la mobilisation des femmes, de l'industrie, par ses conditions et ses conséquences nouvelles. On peut se demander en quoi la première guerre mondiale est une guerre d'un genre inédit.

Nous étudierons dans une première partie, la guerre industrielle et les conditions de vie particulièrement difficile durant cette période.

I- Une guerre industrielle et les conditions difficiles pour les soldats

A) Une guerre industrielle

La guerre devient vite une « guerre industrielle » et l’économie est au service de la guerre et donc tournée vers l’armement.

En effet, vu l'ampleur de la guerre, les munitions viennent vite à manquer, par exemple 1 million d’obus ont éclaté en quelques heures à Verdun et toute l'industrie est mise à disposition de la guerre (industrie de guerre).

Ainsi, les usines Renault qui produisaient, avant la guerre, des voitures, se convertissent à la production de guerre tels que les chars, les moteurs d’avions et les obus. En 1914, cette entreprise produisait environ 4200 voitures par an, en 1918 elle n'en produit plus que 500. En revanche, elle ne produisait aucun obus en 1914 et après le début de la guerre, il en sortait de ses usines 2 millions par an.

Les usines ont donc vu leur production augmenter massivement dans ce domaine.

De plus apparaissent de nouveaux équipements, l'armement est de plus en plus meurtrier. On voit apparaitre les lances flammes, les chars et les gaz de combat (gaz moutarde) d’où la création des masques à gaz.

B) Conditions de guerre difficile

Les conditions de vie dans les tranchées dans le Nord et l’Est de la France étaient extrêmement rudes et difficiles : le danger est permanent. Le pilonnage constant des obus et les attaques nombreuses au corps à corps et à l’arme blanche sont très féroces et meurtriers. Les blessures morales et physiques sont terribles (gueules cassées).

Les soldats vivent dans le froid hivernal avec les rats et les poux, vecteurs de maladie. La pluie et la boue rendent le quotidien des combattants infernal.

Les odeurs nauséabondes planent sur les champs de bataille notamment à cause de l’absence presque totale d’hygiène et des cadavres en décomposition.

En outre, le ravitaillement est parfois mal assuré.

Ces conditions inhumaines et traumatisantes ont conduit certains soldats à perdre la vue, l’ouïe, leurs repères moraux ou leur mémoire, voire à devenir fou.

Des soldats considérés comme de la chair à canon se sont mutinés contre la hiérarchie militaire en refusant d’aller combattre ou en se sauvant. Certains furent exécutés pour l’exemple.

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