Krouchtchev et l'URSS
Dissertation : Krouchtchev et l'URSS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fafael • 21 Février 2012 • Dissertation • 645 Mots (3 Pages) • 1 015 Vues
II) Des réformes idéologiques et politiques.
2) Les limites de tout ça.
Le rapport secret du XXème congrès du PCUS se manifeste par une rupture de la loi du silence avec dénonciation des crimes staliniens. L’Histoire des camps n’est plus cachée (publication en 1962, avec l’autorisation de Khrouchtchev, d’une journée d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne).
Conséquences immédiates : la nomenklatura se sent menacée, le modèle soviétique, remis en question en URSS même, n’apparaît plus comme le modèle idéal
Les « limites intérieures »restent évidentes : Le PCUS reste le parti unique, seuls les excès les plus criants sont corrigés, mais la nomenklatura change…. Les détenus sortent des camps du goulag, mais d’autres entrent dans les hôpitaux psychiatriques…
Les « limites intérieures » sont flagrantes, même si le modèle est contesté :
- La crise polonaise Soulèvement en1956 réprimé violemment..
- La crise hongroise : Les réformes de Nagy de novembre 1956 provoquent une violente répression : 200 000 hommes et les chars envahissent la Hongrie (3000 morts).
- La crise sino‐soviétique : La Chine de Mao dénonce le « révisionnisme » de Khrouchtchev. Cela aboutit à la rupture sino‐soviétique en 1960.
La réforme économique fût impossible car
-Retour aux valeurs staliniennes,
-Rétablissement de l’autorité centrale du Gosplan et retour au plan quinquennal dès 1965.
-Dans l’industrie seul le profit collectif compte : les travailleurs restent passifs, peu intéressés.
-Dans l’agriculture la production ne couvre pas les besoins de la population.
-La politique de « Détente » avec l’Ouest (1963‐1975) permet de compenser les carences agricoles par des importations massives de céréales et l’insuffisance des biens d’équipement par des importations modérées.
-En fait seul le complexe militaro‐industriel qui bénéficie de toutes les attentions du régime fonctionne bien, mais ce n’est pas là un critère de réussite économique.
-Le ralentissement continu de la croissance illustre l’essoufflement de l’économie soviétique : les
équipements sont vétustes, les investissements insuffisants, la production de mauvaise qualité.
-Quand Brejnev meurt en 1982, le régime est figé, les institutions immobiles, le conservatisme généralisé, la gérontocratie stérilisante, la société étouffée. Le modèle soviétique a perdu beaucoup de son pouvoir d’attraction, quels que soient les acquis et les progrès qui ont pu survenir pendant cette longue période.
Dès la mort de Staline, en juin 1953, des émeutes ouvrières éclatent à Berlin-est contre les exigences du régime (+10% de normes de production). Les grèves gagnent tous le pays et seule l’intervention des chars de l’Armée rouge rétablit l’ordre. Mais avec la déstalinisation une certaine désatellisation semble-t-elle possible ? Deux cas nous prouvent que l’URSS des années 1950 n’est pas encore
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