Étude de l'oeuvre écrite Vita Karoli Magni d'Eginhard

Eginhard, Vita Caroli…, (Vie de Charlemagne) traduction Halphen, Paris, Les classiques de l’histoire de France, 947, p.9-13.

Après la chute de l’empire romain d’occident en 476, une aristocratie réussit à acquérir richesse et autorité et fera naître les mérovingiens. Les mérovingiens sont la première dynastie de rois francs dans la Gaule, elle doit son nom à Mérovée, grand-père de Clovis. Clovis est le premier roi mérovingien qui à la fin du 5ème siècle grâce à ses nombreuses conquêtes réussi à agrandir le royaume franc. La dynastie des mérovingiens dura près de trois siècles où à certaines périodes il y eut quelques unifications du territoire mais à partir du 7ème siècle cette monarchie s’affaiblit au profit des maires du palais. Pépin le bref, maire du palais, dépose en 751 le dernier roi mérovingien, Childéric III, et permet alors de prendre le pouvoir et de mettre en place une nouvelle dynastie.

L’auteur de ce texte de droit public est Éginhard, cet homme de lettre sous Charlemagne est aussi proche de l’empereur. Après la mort de Charlemagne il va se retirer dans un monastère pour écrire Vita Caroli. Dans cet écrit, il restitue la biographie de Charlemagne pour présenter la puissance de l’empereur.

On tentera de chercher comment s’est effectuée la transition du pouvoir des rois mérovingiens aux maires des palais.

La dynastie des mérovingiens commence à s’affaiblir à partir du 7ème siècle (I) alors que le pouvoir des maires du palais est en ascension (II).

I_ Le déclin du pvr des rois mérovingiens

Les mérovingiens ont eut une période où ils régnaient en maître mais lentement cette dynastie se meurt. D’abord leurs prérogatives diminuent, la fonction du roi serait seulement un titre ? (A) On peut alors remarquer que les derniers mérovingiens se sont appauvris rapidement.

A) La décadence de leurs obligations

La dynastie mérovingienne « avait déjà perdu toute vigueur » avant que Childéric III soit déposé. Le roi mérovingien avait perdu progressivement le pouvoir de décision et d’autorité. Eginhard dit que le roi n’avait qu’à « transmettre en son nom les réponses qu’on lui avait suggérées ou même dictées ». Il n’avait ainsi plus que la valeur d’être roi car les décisions qu’il transmettait n’étaient pas les siennes.

« Le roi n’avait plus en dehors de son titre, que la satisfaction de régner sur son trône », les derniers mérovingiens n’avaient plus que pour eux que la gloire du titre car en vérité il n’a plus autant d’autorité que les précédents rois de la même dynastie. Eginhard traduit cette inexistence de sa fonction d’exercer le pouvoir en montrant qu’il n’a seulement que le titre de roi qui ne va sur le trône « avec sa longue chevelure et sa barbe pendante d’y faire figure de souverain ». Alors, il est donc sur le trône seulement pour le titre car en vérité, la dynastie a perdu sa richesse progressivement en même temps que ses obligations.

B) L’appauvrissement des rois mérovingiens

Les derniers rois mérovingiens n’ont plus que ce titre car ils disposent de pauvres moyens comparé aux anciens rois mérovingiens, l’auteur parle de « précaires moyens d’existence » et raconte leur situation comme si

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