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Système financier

Étude de cas : Système financier. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2014  •  Étude de cas  •  2 670 Mots (11 Pages)  •  657 Vues

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Introduction

Chaque crise financière est suivie d'appels à la transparence et à la régulation, mais cette dynamique n'empêche pas celles-ci de revenir. Ainsi, l'innovation financière, qui conçoit des produits de plus en plus complexes pour attirer les fonds disponibles sur des actifs en jouant avec les règles, met à mal le régulateur, toujours en retard.

Par ailleurs, l’euro a contribué à 10 ans de stabilité économique et monétaire. Néanmoins, la crise économique a montré que l’Union monétaire peut aussi être vulnérable dans la mesure où des problèmes financiers et budgétaires dans un pays peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de la zone euro. La crise de la dette a mis en évidence la nécessité d’une réforme approfondie de l’Union économique et monétaire (UEM).

Dans un contexte de crise mondiale sans précédent, l'UE se dote de mesures pour une nouvelle architecture de son système financier et une forte activité législative en matière de régulation financière, mais aussi prévenir le retour d'une crise. La question de savoir si elle peut apporter des réponses concrètes et communes à une finance mondialisée et en perpétuelle rénovation devient cruciale pour sa survie, tant l'importance de la régulation et de la surveillance de son système financier est primordiale à l'existence d'une zone euro sous tension depuis 2008. Nous nous proposons d'en analyser la portée et les enjeux.

I. Le système financier, révélateur d'une zone euro sans gouvernance économique

A. Le système financier dans la crise mondiale : effets de contagion et vitrine symbolique

Deux aspects structurants vont nous intéresser particulièrement comme clés de lecture sur l'ampleur de la crise.

En premier lieu, l'effet de contagion entre d'une part le marché américain et le reste du monde mais aussi de la crise financière à la crise économique. L'éclatement de la bulle immobilière, qui contrecarre la logique des subprimes (10 % de la totalité de la dette hypothécaire américaine), dont le risque devait être couvert par une augmentation des prix de l'immobilier, fait exploser le taux moyen de défaut de 11% en 2006 à plus de 20 % en 2008 . Ce choc va générer des défaillances en cascade à travers différents canaux de transmission de la crise.

D'une part, la complexité et l'opacité de la titrisation de ces actifs « toxiques » par le partage du risque entre différents créanciers, rend quasi impossible la compréhension de l'exposition réelle des détenteurs de ces titres. Ainsi, dès lors que les défauts de paiement se sont produits à grande échelle et de manière simultanée, la contagion à l'ensemble du système financier était inévitable.

D'autre part, la crise se propageant au travers de canaux multiples, elle se transforme en crise économique et touche durement l'économie réelle. Le canal principal est la contraction de l'offre de crédit, qui touche également les pays émergents, au départ moins touchés par la crise financière. Enfin, la contraction du commerce international ne fait que renforcer le cercle vicieux.

En deuxième lieu, la profondeur d'une crise est étroitement liée aux comportements des différents acteurs. L'analyse de la dimension psychologique liée à l'incertitude, qui a généré un cercle vicieux par des comportements autoentretenus, est l'autre facteur explicatif majeur, agissant à la fois comme cause et conséquence de cet emballement. En effet, l’incertitude a créé un climat de méfiance qui a conduit au gel du marché interbancaire et nombre d’institutions financières aux Etats-Unis ou en Europe sont au bord de la faillite, après avoir vendu au rabais une grande part de leurs actifs. De ce fait, quand l’Etat américain, après avoir renfloué certaines institutions prestigieuses , décide de « lâcher » Lehman Brothers, l’effet de déstabilisation se ressent sur l’ensemble du marché financier mondial.

Cet enchaînement sans précédent crée un mouvement de panique sur les marchés financiers mais aussi chez les déposants qui dénoncent les dérives de la finance . L’impact économique et la pression des opinions publiques obligent les Etats à une réaction de grande ampleur.

B. Le G20, symbole d'une nouvelle régulation mondiale de l'instabilité

« (…) Cette crise est le résultat de la rencontre de dysfonctionnements économiques, techniques, d'organisation, de contrôle, d'affectations de moyens... Avec des comportements par lesquels beaucoup d'acteurs, au profit de leur intérêt individuel (…), sont allés à l'extrême limite de ce que permettait la régulation et de leurs responsabilités. » Si, comme le suggère le rapport du CESE les experts sont d’accord pour écarter une interprétation mono causale des fondements de la crise, deux grandes idées sont retenues quant aux origines de la crise : le laxisme des politiques macroéconomiques et l’échec de la régulation et de la surveillance financières. Les défaillances des acteurs financiers ont donc conduit à une sous-évaluation des risques menant à une prise excessive de risques.

D'abord, les pratiques des régulateurs souffrent d'une vision microprudentielle exagérée, surestimant les capacités de gestion des risques des banques et sous-estimant la nécessité d'une coordination entre les différents acteurs de la régulation.

De ce fait, trois facteurs concomitants ont renforcé cette tendance au niveau des entreprises financières. Les opérateurs financiers sous-estiment les risques d'une part car leurs modélisations sont très peu axées sur le risque systémique et sont fondées sur des conditions économiques trop optimistes. Ces modèles sont souvent produits par des agences de notation auxquelles on accorde une confiance excessive bien que les conflits d'intérêt entachent leur indépendance (« rating shopping »). De plus, l'opacité des produits financiers compliquent l'évaluation des risques. Enfin, le mode de rémunération encourageant le court-termisme, favorise une prise de risques démesurée.

La crise conduit à une mobilisation internationale importante et une volonté d'apporter une réponse renouvelée, qui tient compte des réalités présentes et des leçons du passé, et ce à une double niveau.

Par la recherche d'une plus grande légitimité, à travers la reconnaissance

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