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Peuplement de l’Ouest canadien : une histoire de colonisation

Dissertation : Peuplement de l’Ouest canadien : une histoire de colonisation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 502 Mots (7 Pages)  •  1 084 Vues

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Peuplement de l’Ouest canadien : une histoire de colonisation.

 1. Introduction

Depuis la signature en 1867 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, l’immigration a toujours été un enjeu central dans le développement du pays. Le discours actuel sur l’identité nationale permet de percevoir le Canada comme un État dont l’inclusion et l’égalité sont les fondements de la société. À l’intérieur de trois blogues, je tenterai de décrire les différentes vagues d’immigrants qui se sont établis sur ce territoire et les politiques qui ont contribué à définir, au cours des siècles, la nation canadienne pluriethnique contemporaine. Les individus venus au Canada ont, de par leurs efforts et leurs talents, façonné la culture, la politique et l’économie du pays. C’est un sujet qui est très intéressant pour moi, car il relate une partie de l’histoire du Canada qui n’est que très rarement abordée dans les salles de cours.

Ce premier blogue s’attardera sur l’immigration considérable vers l’Ouest canadien, entre la création du Dominion du Canada (1867) et la Première Guerre mondiale (1914). De même, il tentera d’analyser et d’approfondir les impacts de cette période sur la formation du Canada actuel.

Le terme de l’Ouest canadien, bien qu’il soit parfois sujet à controverse, désigne à de rares exceptions près les provinces à l’ouest de l’Ontario (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba), alors que les Prairies canadiennes représentent la région agricole qui couvre l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba. Les terres fertiles de cet emplacement sont reconnues mondialement pour la culture du blé et l’élevage du bovin.  [pic 1]

2. D’un bout à l’autre du continent : la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique

En 1867, le Parlement britannique signe la création du Dominion du Canada. Ne regroupant alors que quatre provinces, soit le Québec, l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, ce nouveau pays prend rapidement de l’ampleur. À peine six années plus tard, il ajoute à sa liste le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest, l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique. Cette dernière intègre le Canada seulement après avoir reçu la promesse qu’un chemin ferroviaire serait édifié d’un bout à l’autre du territoire. L’ambitieux projet, bien que financé par des investisseurs britanniques et américains, sera réalisé par des ouvriers provenant principalement de la Chine et de l’Europe. Le besoin grandissant de prolétaires et la facilité de la traversée du Pacifique sont les deux facteurs qui expliquent qu’entre 1880 et 1885, plus de 7000 travailleurs chinois arrivèrent en Colombie-Britannique, constituant les trois quarts des ressources humaines chargés à l’assemblage des rails en Colombie-Britannique (Bibliothèque et Archives Canada, 2009). [pic 2][pic 3][pic 4]

Conséquemment, la construction de ce projet ajouté au développement industriel de ces mêmes années ont exigé l’aide de main-d’œuvre extérieure. L’accès aux campagnes et l’établissement de différentes villes se font en corrélation avec l’édification du transport avant-gardiste. Cela dit, le gouvernement encourage les étrangers à venir s’implanter sur ces nouvelles terres.  Entre 1885 et 1914, on estime que le chemin de fer a permis à « […] 170 000 Ukrainiens, 115 000 Polonais et des dizaines de milliers d’Allemands, de Français, de Norvégiens, de Suédois […] » (Gouvernement du Canada, 2012) de s’installer dans l’Ouest canadien et d’accroitre le secteur agricole de cette région. [pic 5][pic 6]

3. Peuplement de l’Ouest : priorité nationale

Au même moment, dans l’est du pays, les zones cultivables se font plus rares. Le gouvernement incite fortement le déplacement vers l’ouest. En fait, la colonisation de l’Ouest canadien devint une priorité nationale. Plusieurs mesures sont instaurées pour assurer le peuplement rapide de ce territoire. Entre autres, en 1872, des terres fertiles sont offertes gratuitement aux colons. Au cours des deux décennies qui ont suivi ces dispositions, trois millions d’immigrants sont venus s’installer au Canada, et plus de la moitié d’entre eux ont choisi les Prairies comme lieux d’établissement. Ils étaient principalement des Américains et des Britanniques, mais on retrouvait aussi des expatriés en provenance des quatre coins du globe (Erica Gagnon, 2016). 

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4. Explosion démographique

Le développement économique croissant du Canada et sa popularité universelle grandissante ont poussé des individus en recherche d’une meilleure qualité de vie à venir s’installer dans les Prairies canadiennes. Le Canada était perçu internationalement comme étant une terre aux possibilités infinies (Gerald Friesen, 1987). Dans les faits, quoique l’immigrant idéal soit « […] un fermier d’origine britannique ou américaine disposant de ressources financières et désireux de s’installer dans l’Ouest […] » (Dominique Daniel, 2003) on retrouve aussi immigrants hongrois, français, islandais, roumains, chinois et des ukrainiens. Effectivement, malgré qu’ils ne correspondent pas exactement à la description de l’expatrié désiré, ces gens, de par leur physique robuste et leurs connaissances des techniques agraires, sont considérés par les autorités comme des immigrants « souhaitables ».   [pic 9][pic 10]

Ces différents groupes, bien que parfois exclus socialement, ont créé des concentrations ethniques et culturelles à travers l’Ouest canadien. En réalité, la « population de l’Ouest a explosé; Winnipeg est passée d’une ville de 20 000 habitants en 1886, à 150 000 en 1911 [et] la population de la Saskatchewan a augmenté de 1 124.77 %, entre 1891 et 1911. » (Erica Gagnon, 2016)

Entre 1900 et 1915, ce sont quelque trois millions d’immigrés qui s’installent au Canada. Mais encore, entre 1896 et 1913, le Canada av un taux de croissance naturelle qui surpasse celui de tous les pays. Ce n’est qu’en 1907, à la suite d’une récession économique et d’une pression sociale grandissante, que le gouvernement canadien instaure les premières restrictions frontalières, parfois très racistes (Dominique Daniel, 2003). 

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