« Mumbai, une métropole fragmentée »

Etude « Mumbai, une métropole fragmentée » - Eléments de correction

A) Mumbai, une métropole émergente

Repérez les dynamiques qui font de plus en plus de Mumbai une grande métropole émergente (Introduction page 58 et documents 2, 3 et 4 page 59).

-Mumbai est la capitale économique de l’Inde, pays qui est la 6ème puissance mondiale (introduction).

-Mumbai est la capitale des services en Inde (finance, cinéma bollywoodien). A elle seule, elle représente 20 % du commerce maritime de l’Inde (grâce à son port – voir le doc.4) et la moitié des transactions de capitaux (doc.2).

-Des quartiers d’affaires accueillant des FTN indiennes et étrangères s’y développent, comme BKC (Bandra Kurla Complex) qui abrite aussi la 11ème bourse mondiale (doc.2, 3 et 4). BKC est devenu un CBD (Central business district).

-Mumbai dispose d’un aéroport international.

-Son dynamisme se traduit enfin par la construction de nouvelles infrastructures la reliant au reste du monde : nouveau port, nouvel aéroport (doc.5).

B) Mumbai, une mégapole au tissu urbain saturé et composite

1) Présentez ces caractères du tissu urbain à l’aide de la photo page 52, du doc.5 page 60 et de l’introduction.

►Le tissu urbain de Mumbai est saturé car c’est une des mégapoles les plus denses du monde avec plus de 20.000 habitants au kilomètre carré (introduction).

Cette densité apparaît page 52: la densité du bidonville de Bandra East est flagrante: les abris de fortunes ne laissent aucun espace disponible. Dans les quartiers moins denses qui l’environnent, des habitants implantent des abris le long des rues et sur les trottoirs. A l’arrière-plan, la couleur bleu des bâches en plastique utilisées pour les toitures nous permet de repérer les bidonvilles plus modestes qui s’insèrent au coeur de l’habitat collectif, dans les espaces laissés disponibles entre les immeubles.

Cette saturation du tissu urbain entraîne son étalement, sa dilatation spatiale comme le révèlent les flèches bleus page 60 (doc.5): elles indiquent la pression des slums (= bidonvilles) sur les terrains entourant l’aéroport ou sur ceux d’un parc national intra-urbain. On peut aussi remarquer sur ce même document que l’espace urbanisé dépasse désormais largement les limites de la municipalité de Mumbai.

►Le caractère composite du tissu urbain est révélé par les contrastes sociaux et paysagers qui peuvent s’observer. 4 habitants sur dix vivent dans des bidonvilles (introduction). Ils appartiennent aux classes les plus populaires. Ces slums se disséminent dans tout le tissu urbain (doc.5). Les quartiers moins pauvres contrastent donc avec eux: c’est le cas de l’habitat collectif réservé aux fonctionnaires des classes moyennes du quartier de Government Colony photographié page 52, ou des quartiers aisés qui peuvent se deviner à l’arrière-plan de ce même cliché. La légende de la photographie nous suggère aussi que des projets immobiliers de standing menacent l’espace urbain informel (donc potentiellement illégal) du bidonville de Bandra East.

...