L’esclavage dans le secteur privé

Sujet : L’esclavage moderne dans le secteur privé

L’année 1848 avait marqué l’absolution de l’esclavage. Mais, cette idée est remise en cause aujourd’hui par exploitation de l’homme par l’homme dans le secteur privé. L’intégration globale des systèmes économiques notamment des marchés du travail, a apporté de nombreuses opportunités pour les travailleurs et les entreprises et a stimulé la croissance économique. Cependant, le progrès n’a pas été au bénéfice de tous. Des millions de personnes à la recherche d’un travail décent sont victimes de traite, maintenus en servitude pour dette ou dans des conditions analogues à l’esclavage, prise au piège de la pauvreté et de la discrimination. D’où le sujet soumis à notre réflexion : l’esclavage moderne dans le secteur privé.

Ainsi, il est nécessaire d’expliquer quelques éléments constitutifs de cet esclavage moderne dans le secteur privé. Nous verrons d’une part, le travail forcé dans les secteur privé et l’asservissement de la dette et d’autre part, de proposer quelques solutions.

• Le travail forcé et l’asservissement par la dette dans le secteur privé

C’est tout travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et par lequel l’individu ne s’est pas offert de plein gré. En effet, le travail forcé est caractérisé par un ou plusieurs éléments qu’il faut analyser pour définir la qualification ou pas en travail forcé. Ainsi, le travail forcé et répandu les professions et industrie attirant une main-d’œuvre peu ou pas qualifiée, ou la demande du travail varie et ou les conditions du travail sont souvent mauvaises. Mis à part l’exploitation sexuelle, les secteurs les plus cités dans l’exploitation globale de 2012 sont l’agriculture, la pèche et la sylviculture, la construction, le secteur manufacturier, l’industrie extractive, les services publics de distribution et le travail domestique. On peut donner l’exemple des enfants domestiques dans la région de Matam ou ces derniers sont traités comme des esclaves des maisons car tout le travail repose sur eux en contrepartie travail sans merci. Cette situation est plus en vue en Mauritanie ou les noirs sont considérés par les blanc comme des esclaves d’où la conséquence : la discrimination. Hélas, le résultat le plus frappant est la corrélation évidente entre la vulnérabilité des ménages confrontés à la baisse soudaine de leur revenu et la probabilité de se retrouver en situation de travail forcé. De plus, le manque d’éducation et illettrisme sont des facteurs clés. Par exemple les adultes avec un niveau d’éducation bas et les enfants dont les parents ne sont pas instruits, réduisent les possibilités d’emploi des travailleurs et les forcent souvent à accepter de mauvaise condition de travail. De ce fait, ce travail forcé est favorisé très souvent dans le secteur privé par des faits très contraignants. Parmi lesquels les restrictions à la liberté de mouvement des travailleurs, la confiscation des salaires ou des documents d’identité (répandu chez les migrants), les violences physiques ou sexuelles, les menaces ou intimidations, les dettes imposées de manière frauduleuse et les abus de vulnérabilités. En résume, ce travail forcé dans le secteur privé est couvert dans certains pays pauvre par un besoin immense que le travailleur accepte de subir sans indignation, dans le but de sauver son travail qui lui est très cher. Par conséquent, le travail doit être offert librement et les travailleurs devraient être libres de quitter leur emploi à condition de donner un préavis raisonnable. Déterminer si un travail est effectué de manière volontaire implique généralement de s’intéresser aux pressions extérieurs ou indirectes, comme le prélèvement d’une partie du salaire pour rembourser de dette. Il reste à l’asservissement par la dette dans le secteur privé.

L’asservissement par la dette est une pratique qui consiste à faire rembourser une dette par du travail. En effet, le principe de l’asservissement par la dette est l’agrément utilisé aussi bien par les employeurs qui ont recours au travail forcé que par les trafiquants d’êtres humains. Il leur permet de renforcer leur emprise sur leur victime. Parfois, l’employeur a des fonds pour le remboursement d’une dette préexistante mais le plus souvent il va créer une dette dont le montant ne correspond pas à la valeur réelle. C’est dans ce sens que Éric Toussaint aborde dans son livre Le système dette, l’histoire longue des dettes souveraines pour examiner la permenace de leurs effets sur les territoires, les peuples et les Etats qui les ont contractés, ainsi que l’articulation entre colonialisme et post-colonialisme à travers l’endettement souverain des pays en développement. Toussaint démontre le surendettement des pays de la périphérie menant à leur cessation de paiement est dû au fait que les institutions financières imposent souvent aux pays pauvres des politiques supérieurs à leur revenu. C’est dans ce sens qu’il affirme « la dette et l’imposition du libre-échange ont agi comme de puissants facteurs de soumission des Etats et de transfert de richesses des peuples de la périphérie vers les classes dominantes du centre, les classes dominantes locales prélèvent leur commission au passage ». Tout cela, pour dire le système dette se révèle comme la clé de l’histoire des dominations et de l’impérialisme. En résumé la servitude pur dette conduit de nombreux travailleurs au travail forcé. Il y a servitude pour dette lorsque les ouvriers sont contraints de travailler pour un employeur afin de rembourser les dettes qu’ils ont contractés ou dont ils ont hérité. Les victimes de la servitude pour dette, si elles essaient de quitter leur emploi, sont habituellement rattrapées et renvoyées de force au travail. Fournir à un travailleur un salaire ou une autre forme de contrepartie n’indique pas nécessairement que le travail n’est pas forcé ou obligatoire.

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