Les Tensions Au Moyen Orient
Documents Gratuits : Les Tensions Au Moyen Orient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar artemi • 3 Juin 2015 • 1 373 Mots (6 Pages) • 749 Vues
A partir des années 1970, le pétrole change les données au Moyen-Orient : la montée en puissance financière et politique des régimes conservateurs de la péninsule Arabique, soutenus par les USA, réduit puis brise l’influence des idéologies de type socialiste et des groupessociaux qui les ont prônées. Pendant le boom pétrolier, les régimes de la péninsule arabique ont ainsi reçu plus de 1000 milliards $ de revenus. Egypte, Syrie, Turquie = parents pauvres de cette « manne ». D’où de nouvelles politiques économiques et sociales d’ouverture sur les intérêts occidentaux (cf. Egypte de Sadate). Amélioration du niveau de vie et de l’hygiène =>accroissement démographique spectaculaire : 117 millions hab. (1960), 240 millions (1990).
A l’ère des petites bourgeoisies modernisantes, socialisantes et laïques, succède ainsi dans le monde arabe celle des émirs et des cheikhs avec leur kyrielle de fondations pieuses islamiques,leurs banques et institutions financières, ainsi qu’une intense propagande pour l’idéologie
islamique wahhabite. Mais, à partir de la guerre du Golfe, la surenchère islamiste d’origineiranienne, qui se pose en défenseur des opprimés et des couches défavorisées de la population
des pays arabes de la région, gagne en influence (cf. Hezbollah dans le Sud-Liban). La chutebrutale et durable des prix pétroliers des prix pétroliers à partir de 1985 => situation de crise.
Stagnation économique (à l’exception de la Turquie et - bien entendu - d’Israël) et tensions sociales (fortes inégalités, déficit alimentaire, chômage…). Sous-développement économique manifeste (cf. taux d’analphabétisme : 52% en Egypte).
La menace du Fondamentalisme musulman se fait alors de plus en plus pressante. Cf. mode de vie gaspilleur de beaucoup de ces familles devenues royales ou princières contrastant de façon fâcheuse avec les principes d’islam puritain qu’elles affichent. L’intégrisme islamique attire la couche jeune et défavorisée de la population arabe, de plus en plus massive, au point de creuser des fossés de plus en plus grands & instables entre élites dirigeantes et le reste de la société (Arabie saoudite, Egypte…). Or, le recours à une rhétorique islamiste est indissociable de la pression à l’Union du peuple arabe et au risque de tensions croissantes face à Israël.
• L’enjeu religieux
Les divers conflits du Moyen-Orient sont sous-tendus et parfois exacerbés par un enjeu vital dans cette région aride: l’eau.
Tous les pays arabes de la région sont confrontés à une pénurie qui est en passe de devenir extrêmement grave sous l’effet de trois facteurs: le taux de croissance démographique combiné à une forte urbanisation, la mise en oeuvre d’ambitieux projets de développement agricole nécessitant une importante irrigation et enfin la dégradation des ressources existantes (salinisation des nappes phréatiques, par exemple).
Le contrôle des ressources en eau est donc une nécessité vitale pour ces Etats et les a conduits à élaborer des stratégies visant à s’approprier les grands réservoirs d’eau au dépens de leur(s) voisin(s). Cette raréfaction de l’eau et ses enjeux imposent une relecture des conflits de la région, notamment entre Israël et les Etats arabes.
Partant du nord de la zone moyen-orientale pour descendre jusqu’à l’Afrique orientale, citons:
• la dispute Irak/Syrie/Turquie à propos de l’Euphrate et, dans une moindre mesure, du Tigre;
• le détournement par Israël depuis 1982, sur le territoire libanais, des eaux du Litani;
• le litige entre Israël, la Syrie et la Jordanie à propos du Jourdain et de son principal affluent, le Yarmouk;
• l’enjeu du partage des nappes aquifères palestiniennes entre Israël et les Territoires palestiniens;
• la tension constante entre pays riverains du Nil, particulièrement l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie.
Les deux régions les plus sensibles actuellement sont le bassin du Jourdain et la vallée de l’Euphrate.
Dans le premier cas, Israël dont les premiers colons sont originaires d’Europe Centrale, beaucoup plus humide, a développé depuis sa création en 1948 un type de société utilisant largement les ressources en eau: Israël utilise 540 m³ d’eau par habitant, soit cinq fois plus que ses voisins. 75 % de cette eau est utilisée par le secteur agricole. Pour satisfaire ces besoins, Israël s’est d’abord tourné vers le Jourdain, construisant une conduite amenant l’eau du fleuve jusqu’au nord du Negev. Un programme
...